Yusuf Tuggar, le ministre nigérian des Affaires étrangères (ph)

Le gouvernement fédéral du Nigeria a démenti les allégations des autorités nigériennes selon lesquelles le Nigéria aurait joué un rôle clé dans l'attaque du 13 décembre contre l'oléoduc Niger-Bénin à Gaya, dans la région de Dosso, en République du Niger.

Un communiqué publié le samedi 21 décembre 2024 par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Kimiebi Ebienfa, a déclaré que le gouvernement nigérian dément toute implication avec le groupe terroriste Lakurawa ou les allégations selon lesquelles ses forces de sécurité auraient collaboré à l'incident.

Dans son démenti, Abuja a fait savoir qu’elle « réfute en termes très forts les allégations des autorités nigériennes selon lesquelles le groupe terroriste Lakurawa, avec l'aide des forces de sécurité étrangères, y compris les forces de sécurité nigérianes, seraient responsables de l'attaque de l'oléoduc Niger-Bénin le 13 décembre 2024, à Gaya, dans la région de Dosso en République du Niger ».

Tout en exprimant ses condoléances au gouvernement nigérien pour cet incident, le Nigéria a réitéré son engagement à lutter contre le terrorisme et s’est dissocié de toute activité liée à de tels groupes.

Démenti de base arrière française

Le gouvernement nigérian a également rejeté des allégations distinctes de présence militaire française dans le nord du Nigéria, qui aurait pour but de déstabiliser le Niger.

Dans ce sens, le gouvernement fédéral du Nigéria dit exprimer sa très vive préoccupation et déclare catégoriquement qu’il n’y a pas de troupes militaires françaises dans la partie nord du pays qui se préparent à déstabiliser le gouvernement du Niger. Ces allégations sont sans fondement et doivent être rejetées dans leur intégralité ».

Le Nigéria a rappelé la relation cordiale de longue date qu’il entretient avec la France, fondée sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures de chacun. Le Nigéria a réaffirmé son engagement à entretenir des relations pacifiques et coopératives avec le Niger et a souligné que de tels partenariats profiteront aux citoyens des deux pays.

Soulignons que les relations entre les deux pays ne sont pas en harmonie depuis que les militaires nigériens ont pris le pouvoir en 2023 en renversant le Président Mohamed Bazoum. Le Nigeria a incité la CEDEAO à imposer des sanctions au Niger après le coup d’État et a demandé aux militaires de libérer Bazoum et a menacé d’intervenir militairement si ses exigences ne sont pas satisfaites.

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Ces exigences et menaces ont agacé les nouvelles autorités nigériennes qui ont rompu les liens avec la CEDEAO. Les dernières allégations ont ajouté à la tension, le ministre nigérien des Affaires étrangères ayant convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Nigéria et a accusé son pays de servir de « base arrière » aux efforts visant à déstabiliser le gouvernement nigérien.

Mensah,

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