Sylvia et Nourredin Bongo

Les avocats de Sylvia et Nourredin Bongo, et fils de l'ex-président gabonais Ali Bongo ont à nouveau dénoncé les tortures qu'ils subissaient en détention depuis leur arrestation.

Alors que le procureur de la République Bruno Obiang Mve a récemment affirmé qu'ils recevaient un bon traitement en prison, les deux avocats sont montés au créneau pour dénoncer des allégations mensongères de la justice gabonaise

Dans un communiqué, ces derniers disent avoir pris connaissance du communiqué du procureur de la République de Libreville selon lequel nos clients seraient détenus dans les conditions normales et n'auraient pas été torturés. C'est faux", protestent dans un communiqué les avocats François Zimeray et Catalina de la Sota, qui ont pu visiter leurs clients en prison pour la première fois jeudi.

 M. Zimeray et Mme de la Sota ont dénoncé "17 mois de détention arbitraire reposant sur une mise en scène, durant lesquels les droits de la défense ont été constamment ignorés".

"Nous sommes encore sous le choc de ce que nous avons vu et contestons totalement les allégations mensongères d'un procureur manifestement aux ordres", selon leur communiqué, qui annonce "prochainement des révélations inédites et précises à la presse".

Depuis son arrestation, Sylvia Bongo aurait régulièrement été frappée et battue à l'aide d'un tuyau d'arrosage ou étranglée. Son fils Nourredin a souffert d'une perforation au tympan et soumis à des tortures avec un taser.

Pour rappel, l'ex première dame, 61 ans, et son fils de 32 ans sont détenus à la prison centrale de Libreville où ils ont été inculpés, Noureddin Bongo notamment pour corruption et détournements de fonds publics, et Sylvia Bongo pour "blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux".

Quant à l'ex-Président Bongo fragilisée par un AVC, il vit dans sa résidence privée de Libreville libre de quitter le pays.