Alassane Ouattara

À moins d'un an de l'élection présidentielle d'octobre 2025, l'incertitude plane toujours sur les intentions du président ivoirien, Alassane Ouattara, concernant un éventuel quatrième mandat. Alors que la question de sa candidature suscite de nombreux débats, son entourage semble néanmoins indiquer qu'il se présentera à la prochaine élection présidentielle.

Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, a en effet levé un coin du voile sur ce sujet lors d'un point presse après un conseil des ministres tenu au palais présidentiel ce jeudi 19 décembre 2024. 

Selon le porte-parole du gouvernement, Alassane Ouattara sera bien candidat à sa propre succession, au vu des appels insistants de la population.

Amadou Coulibaly a souligné que le président Ouattara a « entendu la voix du peuple », notamment celle des jeunes, des femmes, des agriculteurs et des travailleurs. « La décision lui appartient », a précisé le ministre, tout en soulignant qu’il attendait uniquement que le président se prononce officiellement sur sa candidature. Toutefois, pour le gouvernement, il est clair que le président sortant bénéficie d'un large soutien populaire et est appelé à répondre favorablement à cette demande.

Concernant la question de savoir si le président peut effectivement se présenter à nouveau, Amadou Coulibaly a été formel : « Le président respecte les textes. » Il a rappelé que le président Ouattara n’aurait pas été candidat lors de la dernière élection si la constitution ivoirienne ne lui en avait pas donné l'opportunité, après la révision de la loi en 2016.

Il a ajouté que suggérer que le président pourrait violer les textes de la République serait une grave injustice, étant donné la rigueur et la probité qui ont toujours caractérisé sa carrière, notamment dans le domaine financier international.

Le ministre a également défendu l'intégrité et la rigueur du président, soulignant que ce dernier n’aurait pas pu atteindre de tels sommets sans un respect strict des règles et des principes. « Il faut éviter, pour des calculs politiques, de jeter l’opprobre sur une personne qui a toujours agi avec honnêteté », a-t-il insisté.

En attendant une annonce officielle du président Ouattara, l'issue de cette élection reste donc suspendue à sa décision finale.

Reste à savoir si le chef de l'État sortant, ultra-favori des urnes et sans opposition de poids, répondra à l'appel de ses concitoyens, au constat en quête de continuité, de stabilité et de poursuite de croissance, pour un quatrième mandat.

Wassimagnon