Arrivée de Touadera ce lundi à Yaoundé (Ph)

Ce jour, Yaoundé accueille un sommet de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), orchestré par le président camerounais Paul Biya. Les chefs d'État des six pays membres ou leurs représentants ont convergé vers la capitale camerounaise pour une réunion d'urgence destinée à prévenir une potentielle crise économique et monétaire.

Parmi les participants, on note la présence du président de la transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, accueilli par le Premier ministre Joseph Dion Ngute. Le Tchad est représenté par son ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin, tandis que le Congo-Brazzaville est représenté par son Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et Faustin Archange Touadera, respectivement présidents de la Guinée Equatoriale et de la République centrafricaine, ont fait le déplacement de Yaoundé.

Le programme de la journée prévoit l'ouverture des travaux à 12 h au palais de l'Unité, avec une pause déjeuner suivie de discussions de l'après-midi, avant une clôture programmée à 17 h.

Situation critique

Dans son allocution de ce matin, Paul Biya a souligné la criticité de la situation économique. "L'environnement international, particulièrement difficile ces dernières années, a eu un impact non négligeable sur nos finances publiques", a-t-il déclaré, soulignant que les avoirs extérieurs nets se sont considérablement amoindris.

Les enjeux du sommet sont multiples : faire face à une inflation dépassant les seuils de convergence, prévenir un risque de surendettement et endiguer la baisse des réserves extérieures. Le risque d'une crise monétaire plane, malgré des cours pétroliers favorables.

Le président camerounais a insisté sur l'urgence d'agir, « si rien n'est fait, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses, à la fois pour nos pays et pour notre sous-région », a indiqué Paul Biya. Il a reconnu que les défis rencontrés ont parfois conduit à des mesures urgentes, mais inadéquates, compromettant la stabilité financière.

Des représentants d’institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement participent également à ce sommet, soulignant l'importance des enjeux économiques régionaux.

Rassurante, la présidence camerounaise a écarté tout scénario de dévaluation du FCFA, tout en admettant que la situation, sans être catastrophique, suscite de réelles inquiétudes si aucune action concertée n'est entreprise.

L'objectif final de ce sommet est clair : prendre la mesure exacte des défis et arrêter des solutions concertées pour traverser cette période périlleuse, garantissant ainsi la stabilité économique de la sous-région.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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