Côte d'Ivoire : Transport, depuis Yamoussoukro, les auto-écoles se dressent contre la prolifération des bons de permis de conduire durant les campagnes électorales
Le 14 décembre 2024, à Yamoussoukro, a eu lieu l'Assemblée générale constitutive et élective de la Mutuelle des auto-écoles de Côte d'Ivoire. L'événement a rassemblé de nombreux dirigeants d'auto-écoles et a été marqué par la présence du représentant du ministre des Transports, du Préfet de la région et du représentant du maire.
Ce fut une occasion pour les acteurs du secteur de se regrouper et de discuter des enjeux cruciaux qui impactent leur activité.
Lors de la cérémonie d'ouverture, Guillaume Koko, président de l'Union nationale patronale des auto-écoles et initiateur de la création de la Mutuelle, a adressé un message poignant aux participants.
Il a souligné la situation difficile des entreprises d'auto-écoles, notamment face à la prolifération des bons de permis de conduire durant les campagnes électorales. Selon lui, il est impératif de repenser l'enseignement de la conduite automobile, en s’adaptant aux évolutions technologiques telles que les voitures électriques et les systèmes d’assistance à la conduite.
Guillaume Koko a exprimé la nécessité d’une vision renouvelée pour l’enseignement de la conduite. Il a insisté sur le fait que, bien que le secteur ait souffert par manque d’organisation, des progrès notables ont été réalisés.
Le président a souligné l'importance de créer une mutuelle pour structurer le secteur et garantir son avenir, en apportant des solutions à la fois pour les entreprises d'auto-écoles et pour la sécurité routière.
La création de cette mutuelle a pour but d’apporter une organisation plus professionnelle et structurée à un secteur longtemps informel.
Guillaume Koko a rappelé que, jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses auto-écoles fonctionnaient sans véritable cadre, ce qui entraînait des difficultés pour les entreprises et leurs dirigeants. Grâce à la Mutuelle, il espère que le secteur sera mieux encadré et que les entreprises d’auto-écoles pourront s’adapter aux standards internationaux.
L'un des principaux objectifs de cette initiative est de sortir du cadre limité du permis de conduire. Selon Koko, les auto-écoles doivent élargir leur offre de formation, en intégrant notamment la conduite des autres types d'engins et en mettant en place des outils modernes tels que les simulateurs de conduite.
La Mutuelle sera également un levier pour la formation continue des professionnels du secteur, pour leur permettre de rester compétitifs et d’améliorer la qualité des formations dispensées.
Au-delà de la structuration du secteur, Guillaume Koko a également mis en avant les avantages sociaux que pourrait offrir la Mutuelle. Il a évoqué la mise en place de garanties collectives, telles que l’assurance santé, l’assistance funéraire et des couvertures pour les accidents de travail. Ces mesures, selon lui, permettront non seulement d'améliorer les conditions des travailleurs du secteur, mais aussi de renforcer la solidarité entre les entreprises.
Un autre point central abordé par le président de l’Union nationale des auto-écoles est la lutte contre les pratiques douteuses qui entachent l’image des auto-écoles, notamment l’utilisation de bons de permis de conduire pendant les périodes électorales. Guillaume Koko a fermement dénoncé ces pratiques, affirmant que ces manœuvres illégales nuisent à la sécurité routière et causent des pertes humaines en raison de comportements irresponsables sur les routes.
Les dirigeants d'auto-écoles présents à Yamoussoukro ont pris l’engagement de rejeter ces pratiques et de se conformer à des tarifs et programmes d'enseignement harmonisés à l’échelle nationale.
Selon eux, il est crucial que l'ensemble des entreprises du secteur soit uni pour faire face à ces défis et améliorer la formation des conducteurs.
Guillaume Koko a conclu son discours en rappelant que les auto-écoles ont un rôle important à jouer dans le développement du pays. Les dirigeants du secteur ne se contentent pas de critiquer, mais veulent s'engager activement pour améliorer les conditions de formation et de sécurité routière en Côte d'Ivoire.
Toutefois, il a insisté sur le fait que les résolutions issues des séminaires et des discussions menées avec les autorités restent trop souvent lettre morte, et que des actions concrètes doivent être mises en place pour réglementer le secteur.
En somme, la création de la Mutuelle des auto-écoles de Côte d'Ivoire marque un tournant décisif pour la profession. En unissant les acteurs du secteur et en mettant en place des outils et des formations adéquates, cette initiative pourrait jouer un rôle clé dans la modernisation de l’enseignement de la conduite et dans la sécurité routière en Côte d'Ivoire.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire