Le ministre ivoirien de l'environnement, du développement durable et de la transition écologique, Jacques Assahoré Konan, a effectué une visite de chantier ce jeudi 12 décembre 2024, marquée par une dynamique de progrès. Sa première étape l’a conduit à Lahou-Kpanda, où il avait lancé, le 6 juin 2024, les travaux de stabilisation du cordon sableux et d’aménagement de l’embouchure du Bandaman à Braffedon, dans le département de Grand-Lahou.

Dès son arrivée, le ministre a souligné l'importance cruciale de ce projet face aux défis du changement climatique. « Cette plage est le symbole même de l'impact du changement climatique. La mer avance, et le village de Lahou-Kpanda est en train de disparaître. Une grande partie a déjà été engloutie, et si nous n'agissons pas rapidement, le village tout entier sera perdu », a-t-il déclaré, insistant sur l'urgence d'une intervention gouvernementale pour protéger les populations locales.

Jacques Assahoré a également rappelé l'engagement du président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, à investir pour stopper l'avancée de la mer et permettre aux habitants de continuer à vivre et travailler dans leur environnement naturel. « Le Premier ministre m’a mandaté ce matin pour constater l’état d’avancement du chantier, et je suis heureux de voir que les travaux progressent bien », a-t-il ajouté, félicitant les acteurs impliqués, notamment l’entreprise qui a su déployer ses ressources pour atteindre ce niveau de progression malgré quelques difficultés administratives.

« Je tiens à féliciter le coordonnateur du projet et toute son équipe, ainsi que tous les techniciens qui œuvrent quotidiennement pour faire de ce projet une réalité. C'est un sentiment de satisfaction », a-t-il affirmé, tout en appelant les populations à soutenir la réalisation de ce projet d’un coût global de 33 milliards de FCFA, cofinancé par l'État et des bailleurs de fonds. Il a également exhorté les habitants à suivre les consignes de sécurité pour éviter tout retard inutile dans l'avancement des travaux.

Après cette visite, Jacques Assahoré s'est dirigé vers le Parc national d'Azagny, situé à une vingtaine de kilomètres de Grand-Lahou en direction d'Abidjan. Là, il a exprimé son admiration pour le travail accompli par le directeur général de l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), le général Tondossama Adama. « Je tiens à féliciter le DG pour son travail remarquable, qui est à la fois scientifique et bien ordonné. L'OIPR bénéficie du soutien de bailleurs qui ne financent que des projets bien gérés, ce qui témoigne de la qualité de votre travail », a-t-il déclaré après avoir pris connaissance des activités réalisées par le Parc national d'Azagny, qui s'étend sur 21 000 hectares.

Le ministre a également souligné l'importance d'impliquer les communautés rurales et le secteur touristique dans la gestion des parcs nationaux. « Nous veillons à ce que tous les partenaires aient leur mot à dire. Nous avons ouvert 800 mètres linéaires de canal pour relier la grande île, qui est devenue un refuge pour de nombreux animaux », a précisé le colonel Hillihase Bakayoko, directeur de la zone Sud de l'OIPR.

Jacques Assahoré a enfin évoqué le programme de gestion du littoral ouest-africain, connu sous le nom de projet WACA, qui a été initié à la demande des pays côtiers pour recevoir une assistance de la Banque Mondiale et d'autres partenaires au développement. L'objectif de ce programme est d'améliorer la gestion des risques naturels et anthropologiques en intégrant les changements climatiques qui affectent les communautés et les zones côtières de l'Afrique de l'Ouest, y compris la Côte d'Ivoire. 

Wassimagnon