Côte d'Ivoire : Vers la fin du système de contrôle biométrique des élèves affectés par l'État dans les établissements privés d'enseignement technique et de formation professionnelle
Le séminaire à Yakro(Ph KOACI)
Un séminaire de rétrocession visant à assurer la transition du système biométrique des élèves se déroule du 8 au 20 décembre 2024, à Yamoussoukro, dans la capitale politique ivoirienne, a constaté KOACI sur place.
Le système de contrôle biométrique des élèves affectés par l’État dans les établissements privés d’enseignement technique et de formation professionnelle, financé par la Banque Mondiale à travers le Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), arrive à son terme en 2025 après cinq années de mise en œuvre.
Pour assurer une transition fluide et pérenne, un séminaire de rétrocession se tient du 08 au 20 décembre 2024, dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro.
Ce rendez-vous stratégique, placé sous la co-présidence des ministres Adama Coulibaly (Finances et Budget) et Dr Koffi N’Guessan (Enseignement technique et Formation professionnelle), vise à doter le ministère de l’Enseignement technique des compétences nécessaires pour exploiter efficacement ce système.
Saluant la pertinence du projet, Alain Yavo, Directeur général de la Formation initiale, représentant le Ministère, a exprimé sa gratitude envers la Banque Mondiale, partenaire clé de cette initiative. Il a mis en avant les avantages significatifs apportés par le contrôle biométrique, notamment en matière de gain de temps et de réduction des coûts opérationnels :
« Quand nous lançons des missions sur tout le territoire pour un dénombrement physique, cela peut durer deux ou trois mois. Avec le système biométrique, nous obtenons des résultats en quelques semaines. Les économies générées concernent notamment le carburant, la mobilisation de personnel et la logistique, souvent coûteuses et chronophages », a-t-il affirmé.
Alain Yavo a également insisté sur l’importance de former des techniciens capables d'assurer une gestion optimale de ce système, tout en précisant que les participants au séminaire représentent les structures qui devront démultiplier les formations au sein du ministère.
Pour Akrou Bertin, Coordonnateur adjoint du PAGDS, cette digitalisation des processus marque un tournant décisif « La digitalisation est essentielle, et il n’y a pas d’autre issue que de continuer. »
Avec un investissement d’environ 5 milliards de FCFA, le système a permis de digitaliser 3500 écoles, dont 700 relevant de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et 2900 pour l’éducation nationale.
Ce séminaire qui s'inscrit dans une vision d’appropriation par l’État ivoirien, symbolise également une étape cruciale vers la maîtrise complète du système par les institutions nationales et marque la fin de l’accompagnement direct de la Banque Mondiale.
Donatien Kautcha, Abidjan
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