Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, accueille du 28 au 29 novembre 2024 un atelier stratégique majeur sur l'efficacité des Fonds de Service Universel (FSU) des Télécommunications en Afrique. Organisé par le ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation, à travers l'Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications (ANSUT), en collaboration avec l'Union Africaine des Télécommunications (UAT) et le GSMA, cet événement a réuni des experts, des régulateurs, des opérateurs TIC et des représentants d'administrations politiques venus de 17 pays africains.

L'atelier a débuté sous la présidence de Ekissi Narcisse, Directeur de Cabinet, représentant le ministre Ibrahim Kalil Konaté. Dans son discours, M. Ekissi a salué les efforts pour promouvoir l'inclusion numérique en Afrique, en soulignant l'importance cruciale de l'accès universel aux télécommunications, un enjeu primordial pour répondre aux défis socio-économiques du continent.

Il a mis en avant les initiatives de la Côte d'Ivoire, notamment le Programme National de Connectivité des Collectivités Rurales, qui vise à réduire la fracture numérique, notamment dans les zones rurales et éloignées.

“L'accès universel aux télécommunications n'est plus un luxe, mais une nécessité fondamentale pour relever les défis socio-économiques et environnementaux auxquels nos populations sont confrontées”, a-t-il affirmé, insistant sur la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, qui fait des technologies de l'information et de la communication un levier central de la transformation du pays.

L'engagement de la Côte d'Ivoire à améliorer l'accès à la connectivité et à réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales, tout en promouvant la cybersécurité, a également été évoqué.

En soutenant l'initiative des FSU, M. Ekissi a souligné leur rôle fondamental pour financer le déploiement d'infrastructures dans les régions mal desservies, contribuant ainsi à une Afrique plus connectée et prospère.

Le Président du Conseil d'Administration (PCA) de l'ANSUT, Bamba Yacouba, a pris la parole pour exprimer la nécessité d'une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés dans la réalisation des objectifs de connectivité.

Selon lui, l'inclusion numérique doit être une priorité, en particulier pour garantir des opportunités égales à tous, sans exception. Il a salué le leadership du Président Alassane Ouattara pour sa vision claire de la transformation numérique du pays.

“Nos initiatives doivent viser à réduire les inégalités numériques et offrir des opportunités égales à tous, sans exception”, a insisté Bamba Yacouba, appelant à l'innovation et à l'échange de bonnes pratiques entre les différents pays et partenaires impliqués dans cette initiative.

Il a également remercié les institutions partenaires, telles que l'Union Africaine des Télécommunications et le GSMA, pour leur engagement à soutenir les efforts de la Côte d'Ivoire en matière de digitalisation et d'inclusion numérique.

Enfin, le Directeur Général de l'ANSUT, a pris la parole pour souligner l'importance de la connectivité pour tous, partout, et la nécessité d'une approche collaborative pour surmonter les obstacles.

Il a cité Nelson Mandela en affirmant que, bien que cela semble difficile, la volonté et la collaboration permettront de surmonter les défis liés à la faible connectivité. 

Le DG a également exprimé sa gratitude envers tous les partenaires impliqués, notamment les agences de services universels de télécommunications et les représentants des différents pays présents.

Il a rappelé que la mission de l'ANSUT va au-delà du déploiement d'infrastructures. Selon lui, il s'agit d'une véritable mission humanitaire qui vise à répondre aux besoins de chaque citoyen, en particulier les populations les plus isolées. 

“Chaque projet a un impact concret sur des vies humaines : l’élève qui accède au savoir, l’agriculteur qui innove, le patient qui reçoit des soins de qualité à distance”, a-t-il ajouté.

Cet atelier permettra aux participants de réfléchir aux meilleures pratiques pour améliorer l'efficacité des FSU en Afrique, en identifiant des solutions concrètes pour combler le déficit de connectivité dans les zones mal desservies.

Au-delà des discussions techniques, il s'agit d'un espace d'échanges et de collaboration entre les acteurs du secteur, afin de renforcer les mécanismes de financement et de déploiement des infrastructures numériques sur le continent.

En clair, seule une coopération régionale et internationale renforcée, associée à une volonté commune de promouvoir l'inclusion numérique, permettra de combler la fracture numérique en Afrique. Ensemble, les pays africains pourront avancer vers un avenir plus connecté, plus inclusif et plus prospère pour tous.

Wassimagnon