Assahoré

Ouvert le lundi 25 novembre à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, la réunion ministérielle des États membres de la CEDEAO sur la Stratégie régionale de résilience a clos ses travaux, ce jeudi 28 novembre avec l'adoption d'une stratégie s’articulant autour de six domaines majeurs au terme de discussions intenses et d'échanges constructifs entre participants.

Le Ministre ivoirien de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Jacques Assahoré Konan, rappelant la nécessité d’une réponse collective face aux défis multiples auxquels la région est confrontée a d'abord salué l'engagement de tous et invité à la responsabilité dans l'action en tenant compte des besoins spécifiques des pays de la sous-région Ouest-africaine. Il s'agit, selon lui, de préparer les nations à faire face à ces défis. 

"La résilience n’est pas seulement un concept ; c'est une nécessité. Ensemble, nous avons la responsabilité d'agir et de préparer nos nations à faire face aux crises environnementales, aux conflits armés, au terrorisme et aux défis économiques et sanitaires", a-t-il déclaré, saluant le travail acharné des experts qui ont permis de finaliser la stratégie dans le domaine de la Bonne gouvernance, paix et sécurité ; la Résilience macroéconomique ; les Moyens de subsistance durables ; la Protection sociale et résilience ; la Sensibilité au genre et inclusion sociale et le Changement climatique et réduction des risques de catastrophes.

"Nous devons continuer à travailler ensemble, dans un esprit de solidarité, pour garantir que notre vision commune se transforme en actions concrètes et mesurables", a-t-il souhaité.

Pour la Professeure Fatou Sow Sarr, Commissaire au Développement humain et aux Affaires sociales de la CEDEAO, cette feuille de route ne se limite pas à répondre aux crises immédiates, mais vise à "promouvoir un développement durable et inclusif, répondant à la Vision 2050 de la CEDEAO". 

Pour elle, la coordination régionale doit pouvoir garantir l’efficacité des actions prévues, notamment la mise en place d’un plan opérationnel et d’initiatives telles que le Projet de résilience du Sahel et le Système d'alerte précoce multirisque (AMHEWAS).

"Une coordination rationalisée constitue un élément dont l'importance ne peut être sous-estimée. Dans ce contexte, la Commission s'est engagée à développer un plan opérationnel pour la coordination régionale. Il s'agit notamment de mettre en place des mécanismes institutionnels pertinents et d'apporter un soutien aux États membres", a-t-elle indiqué invitant surtout la Commission de la Cedeao et les États membres à envisager l'adoption d'une approche globale de renforcement de la résilience. " Il conviendra, à cet effet, de tirer parti des projets et programmes en cours dans des domaines critiques, comme les systèmes d'alerte précoce, la résilience urbaine et la protection sociale qui tous, s'alignent sur les domaines d'action prioritaires de la Stratégie" a-t-elle recommandé.

Le représentant résident adjoint du PNUD en Côte d’Ivoire, Olivier Gaël a, lui aussi, salué l’ambition de cette stratégie et réaffirmé l’engagement du PNUD à accompagner la région dans sa mise en œuvre. "Votre stratégie régionale ouvre la voie à des solutions intégrées et audacieuses, mettant en lumière le potentiel de l’innovation et de la résilience. C’est une occasion unique de réinventer notre approche et d’adopter une vision transformante pour les communautés les plus vulnérables", a déclaré Olivier Gaël saluant l'avènement de cette stratégie pour la sous-région.

"Vous avez posé les fondations d’une feuille de route résolument tournée vers l’avenir, reflétant une collaboration régionale exceptionnelle pour renforcer la résilience face aux catastrophes climatiques, ainsi qu’aux chocs sécuritaires, économiques et sanitaires qui touchent l’Afrique de l’Ouest de manière disproportionnée.

Depuis avril 2022, cette stratégie a rassemblé les États membres de la CEDEAO, les partenaires au développement, les organisations de la société civile et les communautés autour d’un objectif commun; celui de bâtir une résilience collective qui repose sur quatre piliers à savoir la gouvernance inclusive, la stabilité économique, l'inclusion sociale et la résilience environnementale.

En adoptant cette stratégie, les États membres de la CEDEAO affichent leur détermination à renforcer leur résilience face aux crises, a-t-il expliqué.

Wassimagnon