Cameroun : Violations des droits humains, l'ONU tire la sonnette d'alarme
Acte de torture sur l’artiste Longue Longue (Ph)
Le Comité contre la torture des Nations Unies vient de publier un rapport édifiant sur la situation des droits humains au Cameroun, révélant des violations profondes et systémiques qui gangrènent plusieurs régions du pays.
Dans un document détaillé et accablant, l'organisation internationale révèle une série de pratiques particulièrement choquantes. Les forces de sécurité et les groupes armés sont accusés de commettre des actes de torture, des exécutions sommaires, des disparitions forcées et des violences sexuelles à grande échelle.
Les régions de l’Extreme-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ravagées par des crises sécuritaires, sont particulièrement touchées par ces exactions. Les rapporteurs ont documenté des cas de déplacements forcés, d'enlèvements et de détentions arbitraires qui violent manifestement les droits humains les plus élémentaires.
Le rapport pointe également la répression sévère contre les voix dissidentes. Défenseurs des droits humains, journalistes, opposants politiques et manifestants pacifiques font l'objet d'intimidations systématiques. Menaces, harcèlements, arrestations arbitraires et poursuites judiciaires, notamment devant des tribunaux militaires, sont devenus des pratiques récurrentes.
Face à cette situation critique, le Comité de l'ONU formule des recommandations claires et urgentes au gouvernement camerounais. Il exige des enquêtes indépendantes et approfondies, la poursuite et la condamnation des responsables de ces violations, ainsi que des mécanismes de réparation et de compensation pour les victimes.
Ces révélations interviennent dans un contexte de tensions profondes, en particulier dans les régions anglophones où les conflits entre forces gouvernementales et groupes séparatistes persistent. Le rapport constitue un signal d'alarme international, soulignant la nécessité impérieuse de réformes structurelles pour protéger les droits fondamentaux des Camerounais.
L'enjeu est désormais de savoir si le gouvernement camerounais saura entendre cette mise en garde et engager les réformes nécessaires pour restaurer l'État de droit et la protection des libertés individuelles.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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