Cameroun : L'enlèvement du Sous-préfet d'Idabato suscite toujours la polémique, le PCRN fustige la réaction tardive du gouvernement
Anne Féconde Noah, première vice-présidente du PCRN (Ph)
Quarante-trois jours après l'enlèvement du sous-préfet d'Idabato, Roland Ewane, survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2024, le gouvernement camerounais est enfin sorti de son silence. Cette réaction tardive, exprimée le 22 novembre 2024 par le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, a provoqué de vives critiques de la part de l'opposition, notamment du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN).
Dans sa déclaration, le ministre Sadi a condamné "avec la plus grande fermeté" les actes de barbarie infligés au haut fonctionnaire, exprimant sa profonde indignation face aux sévices corporels d'une extrême cruauté et aux traitements inhumains et dégradants subis par M. Ewane.
Cette sortie gouvernementale a immédiatement fait réagir Anne Féconde Noah, première vice-présidente du PCRN. Dans une déclaration virulente, elle a qualifié la communication du gouvernement de "honteuse et choquante", s'interrogeant sur l'absence de mesures de protection pour les sous-préfets : "Le tribut que le corps des sous-préfets paye depuis le début de cette crise est extrêmement lourd. Comment est-il possible qu'ils ne bénéficient pas d'une protection spéciale et renforcée ? Ont-ils seulement droit à une prime de risque pour recruter des services de sécurité privés, si le Gouvernement de la République n'est pas capable de les protéger ?"
De son côté, Cabral Libii, président du PCRN, s'est contenté de souligner le délai considérable - 43 jours - qu'il aura fallu au gouvernement pour réagir à cet enlèvement, mettant ainsi ce qui apparaît comme une défaillance dans la gestion de cette crise par les autorités.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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