Adama Coulibaly

Le projet de loi de finances 2025 et son annexe fiscale ont été adoptés à l’unanimité par les députés de la Commission des Affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale. Les débats, entamés lundi dernier, ont pris fin dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 novembre, à 17 h 30, après quatre jours d'examen minutieux des crédits budgétaires.

Ce vote autorise désormais le gouvernement à exécuter le budget de l'État pour l'année 2025, d'un montant de 15 339,2 milliards de FCFA.

Les discussions ont été marquées par la présentation détaillée des budgets des ministères, chaque ministre ayant défendu les crédits alloués à son département. L'examen s'est terminé vendredi matin, avec la présentation du ministre des Finances, Adama Coulibaly, qui a défendu le projet de loi de finances 2025 et son annexe fiscale. Les députés ont scruté chaque axe et chaque chapitre du budget, posant des questions et soumettant des amendements. Le ministre a répondu avec des arguments solides et des justifications techniques, permettant ainsi l'adoption unanime du budget.

Le ministre des Finances a exprimé sa satisfaction à l’issue de cette session budgétaire, soulignant que, malgré les tensions géopolitiques mondiales et les difficultés économiques internationales, la Côte d'Ivoire connaît une croissance économique robuste. Le taux de croissance projeté pour 2025 est de 6,3 %, et l'inflation devrait ralentir à 3,7 % contre 4 % en 2024.

Il a précisé que cette dynamique économique découle principalement de la mise en œuvre du Plan National de Développement 2021-2025, soutenu par un Programme économique et financier avec le FMI, et de l'amélioration continue du climat des affaires et de la gouvernance. Le gouvernement met également un accent particulier sur la résilience face au changement climatique, avec des réformes orientées vers une économie verte, inscrites dans le Programme soutenu par la Facilité pour la Résilience et la Durabilité du FMI.

Le ministre a rappelé que la politique budgétaire pour 2025 vise à renforcer la consolidation des finances publiques, en réduisant le déficit budgétaire à 3 % du PIB, conformément aux normes de l'UEMOA. Cela sera réalisé grâce à l'augmentation des recettes fiscales, à la maîtrise des dépenses de fonctionnement et à un contrôle rigoureux de l’endettement public. Les investissements seront concentrés sur les secteurs moteurs de la croissance, comme l’infrastructure, l’agriculture et les industries, ainsi que sur les dépenses visant à réduire la pauvreté et les inégalités sociales.

Les principales hypothèses du budget 2025 incluent une stabilisation de la croissance mondiale (à 3,3 %), une consolidation de la croissance nationale (à 6,3 %), ainsi que des prévisions favorables pour les prix du cacao, du café et de la noix de cajou, entre autres produits phares de l’économie ivoirienne.

Enfin, le ministre Coulibaly a insisté sur la nécessité de respecter scrupuleusement la discipline budgétaire pour garantir l'atteinte des objectifs fixés. Cela inclut le respect des règles encadrant la gestion des finances publiques, particulièrement dans le cadre du budget-programme.

L’adoption unanime du projet de loi de finances 2025 et de son annexe fiscale marque ainsi une étape importante dans la préparation de l’année budgétaire à venir. Le gouvernement est désormais autorisé à mettre en œuvre son plan de financement pour l'année 2025, avec un focus sur la croissance économique, la réduction de la pauvreté et le renforcement de la résilience face aux défis mondiaux.

Wassimagnon