Le Conseil des ministres, réuni le 20 novembre 2024, a adopté plusieurs mesures importantes visant à soutenir et réguler les filières agricoles stratégiques, notamment l'anacarde et le coton.

Ces mesures incluent la mise en place d'un droit unique de sortie sur les exportations d'anacarde, ainsi que l'adoption de décrets concernant l'exportation des produits agricoles et le zonage agro-industriel dans la filière coton.

Le Gouvernement a institué un droit unique de sortie de 5% sur les exportations d’amandes de cajou (anacarde). Cette mesure vise à encadrer les exportations de noix de cajou en mettant en place une taxation basée sur la valeur CAF (Coût, Assurance, et Fret) des noix brutes ou des noix de cajou en coques exportées. Ce droit vise à garantir une meilleure régulation du secteur et à promouvoir la transformation locale des produits agricoles.

Deux décrets clés ont également été adoptés. Il s'agit du décret sur l'Exportation du Coton et de l’Anacarde. Ce décret régit la procédure d’obtention de l’autorisation d’exportation des produits issus des filières coton et anacarde. L’autorisation, délivrée par le Conseil du Coton et de l’Anacarde, sera désormais requise pour exporter la fibre de coton, la graine de coton, ainsi que les sous-produits de ces cultures, mais aussi pour les exportations de noix de cajou, d'amandes de cajou, et leurs dérivés.

Le décret sur le Zonage Agro-Industriel dans la Filière Coton. Il crée des zones exclusives de production et de collecte de coton, dénommées zones exclusives d'activités. Ces zones, au nombre de 18, seront attribuées par délégation contractuelle aux sociétés cotonnières. Chaque société privée aura pour mission de prendre en charge l'encadrement agricole, l'achat de coton-graine, ainsi que le développement de la filière dans sa zone respective. Cette mesure vise à améliorer l’efficacité du secteur cotonnier et attirer davantage d’investissements dans la filière.

Notons que ces décisions s’inscrivent dans une série de réformes destinées à structurer et moderniser les filières agricoles clés du pays. Elles visent à assurer une gestion plus rigoureuse des exportations, à stimuler la transformation locale des produits, tout en attirant des investissements dans les secteurs du coton et de l’anacarde.

Ces initiatives devraient avoir un impact positif sur l’économie nationale, en renforçant la compétitivité des filières agricoles ivoiriennes sur les marchés internationaux.

Wassimagnon