Côte d'Ivoire : Port-Bouët, arnaque à grande échelle, un réseau de faussaires et revendeurs de voitures volées, démantelé
Le présumé faussaire mis aux arrêts (Ph KOACI)
Les forces de l'ordre du commissariat du 5e arrondissement de Port-Bouët ont mis un coup d'arrêt à une vaste organisation criminelle spécialisée dans la falsification de documents et la revente de véhicules volés.
Cette intervention s'inscrit dans le cadre de l'opération "Épervier 10", une campagne visant à éradiquer les réseaux de délinquants opérant dans le secteur automobile de la ville d'Abidjan.
Le démantèlement de ce réseau fait suite à une série de plaintes déposées par des opérateurs économiques actifs dans le domaine de la location de voitures. Ces derniers ont constaté la disparition répétée de véhicules confiés à des clients qui, après une courte période, ne retournaient plus les voitures. Les enquêteurs ont ainsi pu établir une stratégie bien rodée de la part des suspects : ils louaient des véhicules sous de fausses identités, s'emparaient des documents administratifs, puis procédaient à des falsifications pour se faire passer pour les propriétaires légitimes. Une fois les papiers modifiés, ils mettaient les véhicules en vente, souvent à des prix bien inférieurs à leur valeur réelle, attirant ainsi rapidement des acheteurs peu méfiants.
Au cœur de cette opération, le suspect principal, connu sous les initiales N.A.Y., a été appréhendé alors qu'il s'apprêtait à conclure une vente. Son arrestation a marqué un tournant dans l'enquête, révélant les rouages internes d'un système complexe impliquant plusieurs complices encore recherchés par les autorités. Selon les premières investigations, ce réseau aurait opéré pendant plusieurs mois, causant des pertes financières importantes aux entreprises de location de voitures.
Le suspect a été immédiatement placé en garde à vue et transféré au parquet pour approfondir les investigations. L'objectif est d'identifier et d'interpeller tous les complices impliqués dans ce trafic de véhicules volés, et de démanteler complètement ce réseau qui s'attaquait à un secteur déjà vulnérable de l'économie.
Jean Chresus, Abidjan
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