Des participants à la rencontre (.ph KOACI.) 

Le Directeur Régional de la Construction, de l'Assainissement et de l'Urbanisme de Gbêkê, a rencontré le jeudi 14 novembre 2024 des acquéreurs de lots à Tièrèkro dans la commune de Bouaké, dans l'optique d'apporter des clarifications. Selon Monsieur Dokatiéné, ce litige foncier oppose plusieurs personnes sur des parcelles attribuées par le préfet depuis 1995. Sur les mêmes parcelles, des attestations villageoises ont été délivrées empêchant les titulaires des lettres d'attribution préfectorales de construire. 

Le directeur Tuo a rappelé les mesures qui ont été prises par le préfet de région lors de la première rencontre avec les acquéreurs et les propriétaires terriens. « Il était question dans un premier temps, d'informer les acquéreurs que, dans un cas de doublons, s'il y a un bâtiment, la priorité est donnée à celui qui détient son bâtiment. S'il n'y a pas de bâtiment, que les deux personnes détiennent des lettres d'attribution, la priorité est donnée à l'antériorité des actes, c'est-à-dire que celui qui détient la première lettre est prioritaire sur le terrain et on doit trouver un lot de compensation pour le second. S'ils sont trois, c'est pareil.

Si c'est bâti, c'est celui qui a bâti qui reste. Si c'est pas bâti, c'est celui qui détient la lettre qui reste. Et si c'est le même type d'acte, attestation, lettre d'attribution, c'est celui qui détient la plus vieille lettre ou attestation qui reste et on trouve des lots de compensation pour les deux autres.» a-t-il rappelé !

Pour cette seconde rencontre, le directeur a tenu à rassurer tous les acquéreurs. « On s'est rendu compte qu'il y a des propriétaires terriens où il y a plus de personnes en doublons qui n'ont plus de terrain pour pouvoir régler le problème. Il y a certains propriétaires, il n'y a pas assez de doublons dans leur zone qui ont encore des lots libres où on peut utiliser pour régler le problème. On a remonté l'information à monsieur le préfet qui a demandé qu'on discute avec les villageois.

Ils ont fait une première proposition de 2,5 millions fcfa. On leur a dit que ce n'est pas une vente de terrain. Ils sont revenus à 1,5 million et finalement, monsieur le préfet a tranché pour que le prix du terrain soit à 1 million qui est divisible aux deux parties. C'est-à-dire que celui qui se déplace paie 500.000 fcfa et celui qui reste paie 500.000 fcfa . Donc s'ils sont trois, ça voudrait dire qu'il y a deux lots à rechercher. Ça fait 2 millions fcfa. Donc les 2 millions sont divisés en trois. Chaque partie paie un peu pour qu'on puisse payer le prix du terrain.

Quand on invite les gens pour le règlement, les propriétaires terriens sont là, ceux qui sont concernés par le lot sont là. Quand on finit de trancher, ils paient en même temps.

On règle le propriétaire terrien. Le propriétaire terrien et le chef du village signent l'attestation. Le géomètre s'en va identifier le terrain pour montrer à la nouvelle personne et puis ils viennent lancer leur ACD...» a-t-il fait savoir.

Certains acquéreurs ont applaudi cette note du Directeur, tel est le cas de Madame Kouadio Hortense. « Les gens ne sont pas prêts à pardonner. Mais étant une autorité, elle a pris la responsabilité de régler ce problème. Et puis, le processus qu'ils ont apporté aussi, c'est normal. Pour un problème, soit tu as payé ton terrain à combien de millions. Aujourd'hui, on t'a donné 500.000. Tu vas avoir un autre terrain. C'est bon.

Si tu ne veux pas accepter, tu vas payer totalement. Tu ne vas pas avoir 500.000 pour avoir un terrain. Mais si on t'a donné 500.000 pour te donner un terrain, je pense que c'est bien. Je remercie le préfet de région pour son engagement.» s'est-elle réjouie.

Cette rencontre a été marquée par la présence de la 6e adjointe au maire Dr Traoré Fatoumata Diop qui a invité les acquéreurs et les propriétaires terriens à plus de vigilance et de tolérance afin de permettre à chacun d'avoir son lot. 

À ce jour, Tièrèkro enregistre environ 500 lots litigieux.

T..K.Emile

tkemile@koaci.com