Côte d'Ivoire : À Bouaké, une visite conjointe de suivi du projet « prévention et traitement des cas de fistule obstétricale » organisée
Des participants (.ph KOACI.)
Afin de lutter efficacement contre les fistules obstétricales, l'Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA) en partenariat avec le ministère de la santé, de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d'Ivoire et le Fonds des Nations Unies pour la population, ont signé un accord structuré en trois phases.
Dans le cadre de la phase trois du projet « prévention et traitement des cas de fistule obstétricale », les trois partenaires ont rencontré les acteurs locaux le mardi 12 novembre 2024 au siège de l'UNFPA Bouaké afin d'évaluer l'état d'avancement des activités.
Sang-Joon Kim, nouveau Directeur pays de la KOICA en Côte d'Ivoire, est revenu sur les points clés de cette rencontre. « L'objectif de notre projet est de réaliser un programme d'approvisionnement pour les communautés afin de changer leur connaissance de la fistule. Aujourd'hui, tout le monde parle ouvertement de cette maladie sans honte, les femmes sont réintégrées dans la société et elles sont à l'aise avec leurs familles...» a-t-il expliqué.
Lors de cette visite, des attentes ont été soulevées par les acteurs en matière de continuité du projet, du financement et de la logistique.
« En ce qui concerne la suite de ce projet, nous allons avec l'UNFPA et le gouvernement, après cette mission, évaluer ce que nous avons vu et avoir des discussions ouvertes sur la question et voir comment nous pouvons poursuivre, si possible, ce financement...» a laissé entendre le nouveau Directeur.
Mireille Sidonie, présidente d'une fédération dénommée Union des Associations des femmes actives de Bouaké, a salué cette initiative qui leur a permis de connaître cette maladie à travers les différentes sensibilisations et formations. Elle a invité les femmes « à ne pas avoir peur parce que cette maladie se guérit, c'est gratuit et après la guérison, on vous soutient financièrement.»
Quant à Yao N'dry Nathalie, Directrice des programmes de l'Association Ivoirienne pour le Bien-Être Familial, elle a souligné les points d'intervention de l'AIBF. « Nous intervenons principalement sur la stratégie de prévention, donc sensibilisation des femmes pour déjà améliorer les comportements, qu'ils soient des comportements qui ne conduisent pas à la fistule obstétrique, à savoir quand on est enceinte, il faut faire ses consultations prénatales dans un centre de santé et puis il faut accoucher dans un centre de santé.
Aussi toutes les pratiques que nous faisons de nos communautés qui sont des facteurs de risque, des facteurs favorisant des fistules, nous sensibilisons contre les mutilations génitales féminines qui sont une des causes principales aussi qui conduisent à la fistule obstétrique.
Et aussi dans nos sensibilisations, nous amenons la population à prendre conscience de la fistule obstétrique comme une maladie qui se soigne et dont on peut en guérir. Et alors quand nous identifions ces femmes (1:54) qui sont porteuses de fistules, nous orientons ces femmes vers les centres de prise en charge, là où on va confirmer le cas des fistules, parce que toute perte d'urine n'est pas un cas des fistules...» a-t-elle fait savoir.
Notons que de 2020 à 2024, plus de 1000 femmes ont été opérées avec environ 700 réinsérées.
T..K.Emile
tkemile@koaci.com
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