Côte d'Ivoire : Égalité pour tous, un candidat à la présidentielle dénonce les privilèges et appelle à une prime pour chaque serviteur de l'État
Valentin Koulai à droite et son collaborateur (Ph KOACI)
Dans une déclaration poignante, Koulai Mangni Valentin, secrétaire général national du Massip (syndicat santé), ainsi que porte-parole de la coalition des syndicats actifs de la santé, a vivement interpellé le président de la République sur la question de la justice sociale et des inégalités flagrantes en Côte d'Ivoire.
Candidat à l'élection présidentielle de 2025, il met en avant la nécessité d'une répartition plus équitable des ressources nationales et dénonce les privilèges accordés aux plus hauts dirigeants de l'État, en laissant de côté ceux qui, selon lui, contribuent activement à la production de la richesse nationale.
S'inspirant des paroles du célèbre philanthrope Raoul Follereau, qui affirmait que "nul n'a le droit d'être heureux tout seul", Koulai Mangni Valentin remet en cause le mode de gouvernance actuel, où une poignée d'élus et de hauts fonctionnaires bénéficient de privilèges substantiels, alors que la majorité des citoyens, et en particulier les serviteurs de l'État, luttent pour joindre les deux bouts.
Il s'interroge sur l'égalité devant dieu, se demandant pourquoi le président refuse de se considérer comme l'égal du peuple. Pour lui, une réelle justice sociale ne peut être atteinte tant que les écarts entre les dirigeants et les citoyens lambda ne sont pas réduits.
Avec une colère sourde mais contrôlée, il évoque les 342,6 milliards de francs CFA prévus chaque année comme fonds discrétionnaire dans le budget de l'État pour les dépenses personnelles du président de la république. Koulai Mangni Valentin juge cette somme colossale comme un exemple criant de l'injustice sociale à laquelle il veut mettre fin. Il imagine, non sans ironie, ce qu'il ferait s'il disposait de telles ressources. Pour lui, la première mesure serait de décréter une prime trimestrielle conséquente pour chaque serviteur de l'État, afin de permettre à ces travailleurs, souvent dans l'ombre, d'avoir accès à une part du bonheur que procure cette manne financière.
Le porte-parole de la coalition des syndicats actifs de la santé va plus loin dans ses critiques, mettant en exergue le fait que les richesses nationales ne peuvent continuer à être accaparées par une minorité de privilégiés, alors que les agents de la fonction publique, les enseignants, les infirmiers, les médecins, et d'autres catégories professionnelles peinent à vivre dignement de leur travail. Selon lui, cette situation est non seulement une injustice criante, mais elle risque également de provoquer la "colère de Dieu", une expression qu'il utilise pour traduire les conséquences néfastes que pourrait engendrer un tel déséquilibre social dans le pays.
Il appelle ainsi à une véritable solidarité nationale et à un engagement collectif pour instaurer une justice sociale qui ne se contente pas de slogans, mais qui repose sur des actions concrètes. Selon lui, il est urgent d'adopter des mesures qui garantissent une redistribution équitable des richesses du pays, afin que chaque citoyen, du plus humble fonctionnaire au plus haut responsable étatique, puisse jouir des fruits de son travail et contribuer à l'essor de la nation.
Pour le maréchal Kunta Kinte, il ne s'agit pas seulement d'une revendication syndicale, mais d'un véritable projet de société qu'il entend défendre lors de l'élection présidentielle de 2025. Sa candidature, annonce-t-il, sera placée sous le signe de la justice sociale et de l'égalité des chances. Il promet de s'engager, s'il est élu, à mettre en place une série de réformes visant à réduire les inégalités et à offrir une vie meilleure à tous les Ivoiriens, sans distinction.
Le candidat à la présidentielle de 2025 conclut son intervention par un appel solennel à tous les acteurs de la société civile, aux syndicalistes, aux fonctionnaires et aux citoyens ordinaires à se mobiliser pour soutenir cette cause. Pour lui, la justice sociale n'est pas une option, mais une nécessité impérieuse pour garantir la paix et la stabilité du pays.
Jean Chresus, Abidjan
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