Cameroun : Le Mrc engage une procédure contre plusieurs membres du conseil constitutionnel dont son président
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), vient d'initier une action juridique qui pourrait marquer un tournant dans le paysage institutionnel camerounais. Le parti, par l'intermédiaire de son président national Maurice Kamto, a déposé le 5 novembre 2024, une plainte avec constitution de partie civile contre plusieurs membres du Conseil Constitutionnel.
Cette action juridique, portée par Maître Hippolyte B.T. Meli et plusieurs autres avocats du barreau camerounais, cible spécifiquement trois membres du Conseil, son président Clément Atangana, ainsi que Adolphe Minkoa She et Emmanuel Bonda, tous deux membres de cette institution.
Selon le Mrc, le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, aurait participé à un rassemblement public où des militants du RDPC ont appelé Paul Biya à briguer un nouveau mandat en 2025. Par ailleurs, Adolphe Minkoa She occupe désormais des fonctions au sein du Comité Olympique, tandis qu'Emmanuel Bonda maintient son poste au bureau politique du parti au pouvoir.
Pour le MRC, ces situations constituent une violation flagrante de la loi régissant le Conseil constitutionnel, institution censée garantir la neutralité et la transparence des processus électoraux au Cameroun. Le parti dénonce une partialité manifeste qui compromettrait la crédibilité de cet organe clé dans la supervision des futures échéances électorales.
Cette initiative du Mrc, soulève la question de l'indépendance du Conseil constitutionnel à l'approche des échéances électorales de 2025. Elle révèle les liens présumés entre certains de ses membres et le parti au pouvoir, posant ainsi la question de leur capacité à arbitrer de manière impartiale les prochaines élections.
Selon Me Hippolyte B.T MELI, avocat eu MRC, la procédure, enregistrée au Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif, vise notamment à faire respecter les dispositions de l'article 23 de la loi N° 2004/0005 du 21 avril 2004 régissant le statut des membres du Conseil Constitutionnel.
La démarche s'inscrit dans un contexte plus large de questionnement sur le fonctionnement des institutions camerounaises et le respect des textes qui les régissent. Le MRC, parti d'opposition, maintient ainsi sa stratégie de recours aux voies légales pour faire valoir ses positions.
En attendant l'évolution de cette affaire, cette initiative du MRC relance le débat sur l'indépendance et le fonctionnement des institutions de contrôle au Cameroun.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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