La 9e édition de la Semaine nationale de l'eau a ouvert ses travaux ce mercredi 30 octobre à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, sous le thème : "Développement harmonieux et durable de la Côte d'Ivoire : quel cadre juridique et réglementaire pour lutter contre la pollution des ressources en eau". Cet événement a été l'occasion pour le ministère des Eaux et Forêts de réaffirmer l'engagement du gouvernement à doter le secteur d'instruments de régulation permettant une gestion efficace des ressources en eau.

L'incident survenu le 23 juin 2024 à la mine d'Ity, située dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, bien qu'ayant été rapidement maîtrisé, a eu des répercussions sur les populations riveraines du fleuve Sassandra. Pour prévenir les dangers quotidiens auxquels ces populations sont confrontées, notamment en raison de l'orpaillage illégal, le gouvernement entend appliquer le nouveau code de l'eau avec la plus grande rigueur.

"L'objectif central de la Semaine nationale de l'eau (SNE) 2024 est de garantir que les dispositions du nouveau Code de l'Eau soient prises en compte et appliquées de manière efficace, afin de préserver cette ressource vitale pour les générations présentes et futures", a déclaré Madame Zouzou, épouse Mailly Elvire-Joëlle, conservateur général et représentante du ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba.

Lors de cette neuvième édition, le gouvernement souhaite également communiquer largement sur les nouvelles dispositions juridiques et réglementaires du Code de l'Eau, en soulignant leur importance pour la protection des ressources en eau. "Les discussions doivent porter sur des stratégies concrètes pour inverser les tendances actuelles de pollution, avec un accent particulier sur la responsabilisation des parties prenantes et la mise en place de mécanismes de suivi et d'évaluation robustes", a-t-elle recommandé à l'ouverture des travaux.

Le Docteur Sékou Touré, ancien haut commissaire à l'hydraulique, a également pris la parole lors de la conférence inaugurale. Il a souligné que le code de l'eau adopté en 1998 ne répondait plus aux besoins actuels, ce qui a conduit le ministère des Eaux et Forêts à l'actualiser. "Le ministère a eu le mérite de reprendre l'ancien texte du code de l'eau adopté en décembre 1998. Depuis lors, beaucoup d'évolutions ont eu lieu, et le contexte a changé", a-t-il précisé, notant qu'une cinquantaine d'articles ont été modifiés et une vingtaine d'articles nouveaux adoptés pour tenir compte des réalités actuelles.

La neuvième édition de la Semaine nationale de l'eau vise donc à élaborer des stratégies pour amener les populations à s'approprier le nouveau code de l'eau. Comment présenter les effets dévastateurs de la pollution de l'eau sur la vie des populations et inciter les industriels et les communautés locales à adopter de bonnes pratiques pour la protection des ressources en eau ?

Le Maroc, invité spécial de cette édition, partagera son modèle de réussite en matière de gestion efficiente des ressources en eau. "Le Maroc a ajusté sa politique de l'eau pour adopter d'autres techniques favorisant une utilisation optimale des ressources en eau, avec un plan national de l'eau", a expliqué Dr Abderrahmane Mahboub, Directeur Général de l'hydraulique du Maroc. 

Wassimagnon