Cameroun : Le MRC dévoile sa stratégie électorale sur fond de répression croissante
À l'approche de la présidentielle de 2025 au Cameroun, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) fait face à une situation paradoxale : alors que le parti intensifie ses préparatifs électoraux, il doit simultanément gérer une vague de répression sans précédent contre ses militants.
Lors d'une session historique de son Conseil National, tenue le samedi 26 octobre à Yaoundé, le MRC a pris des décisions majeures pour son avenir. L'événement, qui s'est déroulé au siège du parti à Odza, a réuni des délégués des dix régions du pays et de la diaspora. Le point culminant de ces assises a été l'octroi à Maurice Kamto d'une liberté totale concernant le mode de présentation de sa candidature pour la présidentielle.
Cette décision s'accompagne de deux développements significatifs, tels que l'approbation officielle de l'Alliance Politique pour le Changement (APC) pour soutenir sa candidature. Et, l'adoption d'un budget prévisionnel de campagne ambitieux, incluant une autorisation de levée de fonds conséquente.
Répression
Paradoxalement, alors que le parti structure son organisation électorale, il fait face à un harcèlement systématique de ses militants, particulièrement visible dans le département du Nkam. Un système de répression bien rodé se met en place dès que le MRC tente de s'implanter dans une nouvelle localité : Les élites du RDPC mobilisent l'appareil d'État. Les forces de l'ordre sont instrumentalisées à des fins de répression politique. À Bonepoupa, le commandant de brigade est directement impliqué dans l'intimidation des militants
Bien que légalement reconnu, le MRC se voit systématiquement privé de son droit d'exercer ses activités politiques sur l'ensemble du territoire national. Ces manœuvres d'intimidation, combinées aux suspicions de fraudes orchestrées par ELECAM, soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l'intégrité du processus électoral à venir.
Face à cette situation, le parti maintient une position ferme mais mesurée, appelant ses militants à garder leur sang-froid face à ces provocations qu'il qualifie d'actions d'un "régime aux abois". Cette approche s'inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu, alors que le RDPC se prépare à célébrer les 42 ans de pouvoir de Paul Biya.
La multiplication de ces incidents de répression, particulièrement à l'approche de l'échéance électorale de 2025, soulève des questions sur les conditions dans lesquelles se déroulera ce scrutin majeur pour l'avenir du Cameroun.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
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