Des agents de sécurité (ph)

Le gouvernement ghanéen a démenti une publication selon laquelle des militants islamistes utiliseraient certaines parties du nord du Ghana comme bases logistique et médicale pour leurs activités insurgées.

Dans un communiqué rendu public le vendredi 25 octobre, le ministère de la Sécurité nationale a rejeté la représentation du Ghana comme une base d’approvisionnement pour les extrémistes, soulignant les éloges que les stratégies de lutte contre le terrorisme du Ghana ont reçus de la part de partenaires régionaux et internationaux.

Partant de ce point, le ministère a qualifié la publication d’hypothèse « curieuse et sans fondement » qui sape les efforts du Ghana pour lutter contre l’extrémisme.

Dans son communiqué, le ministère a rejeté toute suggestion d’une politique de « non-agression » avec les groupes militants, qualifiant d’absurde la notion d’entente tacite et a assuré que le Ghana reste déterminé à collaborer avec les pays voisins, en renforçant le partage de renseignements et la coordination opérationnelle pour faire face aux menaces communes à la sécurité dans la région.

Pour tout, le ministère de la Sécurité nationale a lancé un appel au public et à la communauté internationale à ignorer ces rapports erronés et irresponsables. Il a déclaré que le gouvernement restera déterminé et ne renoncera pas à sa responsabilité de maintenir la sécurité nationale et de préserver la sécurité et le bien-être de ses citoyens et nous continuerons à le faire sans compromettre les efforts régionaux plus vastes de lutte contre le terrorisme.

Ajoutons que dans la même lancée, l'expert en résolution de conflit et en consolidation de la paix, Emmanuel Bombande, a déclaré que le rapport en question suggérant que le nord du Ghana sert de base logistique et médicale aux militants islamistes impliqués dans le conflit au Burkina Faso est « sensationnel et exagéré ».

Bombande qui est cité par un journal local, Grapphic, a souligné que les agences de sécurité ghanéennes, malgré les défis importants qu’elles rencontrent, travaillent en étroite collaboration avec les communautés locales, soutenues par des initiatives comme la campagne « See Something, Say Something » de la Sécurité nationale du Ghana. Par la suite, il a exhorté le public à continuer de soutenir les agences de sécurité et a encouragé les organisations de la société civile et les communautés locales à rester engagées dans la protection du pays.

Le Ghana, qui va organiser les élections générales le 07 décembre 2024, est considéré comme une démocratie forte et entretient des relations étroites avec les pays occidentaux, en particulier le Royaume-Uni et les États-Unis, qui le félicitent régulièrement pour son rôle dans la promotion de la paix et de la sécurité dans la région.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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