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Côte d'Ivoire : Après ses prétendues révélations, Bourgi à Gbagbo : «  Je te tends la main et je te demande pardon pour toutes les actions que tu as pu me reprocher»
 

Côte d'Ivoire : Après ses prétendues révélations, Bourgi à Gbagbo : « Je te tends la main et je te demande pardon pour toutes les actions que tu as pu me reprocher»

 
 
 
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 Il y a 4 semaines
 
 
 
 
 
© Koaci.com - vendredi 25 octobre 2024 - 08:20

Après ses prétendues révélations faites dans son livre intitulé : «Ils savent que je sais tout » sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, de 2002 à la crise post-électorale de 2010-2011, le controversé Robert Bourgi adresse une lettre à son « ami » Laurent Gbagbo.


Dans la note publiée cette semaine est attribuée à l’homme de la Françafrique, il demande pardon à l’ex-président ivoirien pour toutes les actions qu’il a pu lui reprocher mais parfois à tort.


Ci-dessous l’intégralité de lettre attribuée à Bourgi et adressée au président du PPA-CI...



 

Bonjour, mon frère Laurent.

J’ai écouté, avec intérêt, plaisir et beaucoup d’attention ton interview avec le pertinent Alain Foka. J’ai apprécié. Te regardant, j’ai retrouvé le Laurent que j’ai bien connu, du temps passé lointain.

Nous nous voyions régulièrement à Abidjan. Tu étais professeur d’histoire à la faculté des Lettres. J’étais professeur de droit à la faculté de Droit. Quelque chose que je n’oublierai jamais, frangin, c’est la conférence-débat que nous avons donnée dans l’amphithéâtre de la faculté de Droit sur De Gaulle et la conférence de Brazzaville. Rappelle-toi, l’auditoire était conquis, une adhésion complète à tes propos et à ta personne. Mais je n’étais pas la brebis galeuse. J’avais aussi mon petit succès.

Et au cours du débat, je t’avais dit, te regardant, et regardant la centaine d’auditeurs, que tu étais aussi un admirateur du Général De Gaulle. Et rappelle-toi comme nous avons fêté l’après-conférence à la maison, à la Riviera, chez moi, force Champagne et Vodka.

Les années ont passé. Tu as été emprisonné par le vieux. Et je t’ai manifesté ma fidélité et mon soutien. Tu m’avais même envoyé une gentille lettre de reconnaissance.

Les années ont passé. Et le bon et le mauvais se sont mêlés. Et aussi l’obscure, et ton séjour à la Haye. Tu avais toutes les raisons de m’en vouloir. Mais je n’étais pas bien loin, Laurent. Je ne t’ai jamais trahi. Je ne t’ai jamais manqué. Il fallait s’appeler Robert Bourgi pour tenir les propos que j’ai tenus à Monsieur Chirac, à Dominique de Villepin, puis au Président Sarkozy. N’est-ce pas moi qui ai organisé ta première rencontre avec Sarkozy à New York ? N’est-ce pas moi qui ai organisé ta rencontre avec Sarkozy à Lisbonne ? J’ai tout fait pour vous rapprocher. Mais je n’ai rien pu faire contre certaines forces que je qualifierai d’obscures.

Dans ma famille, le reproche m’a été fait de ne pas être allé te rendre visite à la Haye, où j’allais voir Jean-Pierre Bemba, emprisonné dans la même prison. Mais je savais que mon frère Albert allait te voir, et je craignais d’aller te voir, Laurent, parce qu’on avait dit tellement de choses inexactes sur moi. Que je t’avais trahi. Que je t’avais trompé. C’est mal me connaître, Laurent. C’est mal me connaître. La fidélité est en moi, mais quand on me manque, je foudroie. Certaines personnes en France en savent quelque chose.

Mais aujourd’hui, le temps est venu de se retrouver, de se parler à nouveau. Moi, l’aîné, je suis ton aîné d’un mois, je te tends la main et je te demande pardon pour toutes les actions que tu as pu me reprocher mais parfois à tort.

Tu es historien, Laurent. Rappelle-toi la rencontre, en septembre 1958, à Colombey-les-Deux-Églises, entre le Général De Gaulle et le Chancelier allemand Konrad Adenauer. La France et l’Allemagne s’étaient fait la guerre, des centaines de milliers de morts. Et, les deux géants de l’Histoire se sont retrouvés à Colombey-les-Deux-Églises, et Adenauer a été le seul Chef d’Etat au monde à avoir été reçu à Colombey.

Je te tends la main. Accepte-la.

Nous allons bientôt vers nos quatre-vingts ans, et nous avons encore des choses à faire. Je sens, dans ton pays, un appel profond dans ta direction.

Accepte la main que je te tends.

Je t’embrasse, vieux frère.

À très bientôt, je l’espère.

 

Ton frère Robert BOURGI






 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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"Après ses prétendues révélations, Bourgi à Gbagbo" : -@koaci, le journalisme ça sert à informer, à vérifier la matérialité d'affirmations ou d'informations. Beaucoup d'acteurs cités sont vivants. Faites votre travail en allant à la source des infos. -Pour le 1er et le dernier "président" reconnu par la "communauté internationale", il y a de quoi être attentif lorsque les infos viennent d'un acteur connu de la nébuleuse et controversée communauté internationale. -"On savait que Gbagbo les avait gagné comme Jean Ping les avait gagné au Gabon", dixit Bourgi. -Un pays où les animateurs du pouvoir sont prompts à appliquer la "loi" pour sanctionner, ...il faut convoquer la loi en cas de révélations à caractère criminel. Rappelons que certains crimes sont imprescriptibles. La règle de droit doit être générale et impersonnelle...
 
 il y a 4 semaines     
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