RDC : Tshisekedi veut modifier la constitution rédigée « à l' étranger par des étrangers »
Le président Félix ne recule pas dans sa démarche vers la révision de la Constitution, qui selon lui ne reflète plus la réalité actuelle du pays.
Depuis Kisangani, le chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi a lancé mercredi un nouvel appel à réviser la Constitution datée de 1964.
"Notre constitution n'est pas bonne. Elle a été rédigée à l'étranger par des étrangers. Il faut une Constitution sur la base de nos réalités", a-t-il déclaré lors d’un meeting dans la ville de Kisangani (nord-est) où il séjourne pour l’inauguration notamment d’un aéroport international.
« N'ayez pas peur. Notre constitution contient des faiblesses, il est bon que notre élite réfléchisse », a-t-il dit , déplorant, entre autres, la lenteur accusée dans la mise en place des institutions après les élections de décembre 2023 et la vulnérabilité du mandat des gouverneurs de provinces.
"L'année prochaine, une commission nationale comprenant plusieurs disciplines sera installée pour réfléchir sur notre Constitution", a-t-il ajouté avant d'affirmer "que ce qui arrivera, arrive".
Mais pour l'opposition, il n'est question de toucher à la constitution
Pour le porte-parole du plus grand parti d’opposition (NDLR, Ensemble pour la République), Hervé Diakiese, cette révision ne ferait que remettre les pendules à zéro et permettre à Félix Tshisekedi d’être candidat à vie.
Sur cette question, Tshisekedi s'est voulu clair : « La révision ou le changement de la Constitution n’est pas à confondre avec le nombre de mandats qui nécessitent un référendum.
Votée en 2006 par référendum, la Constitution congolaise, rappelons-le, a été révisée en 2011 par les Parlementaires sans toucher aux articles dits "verrouillés" dont l'un stipulant que le Président est élu pour "un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire