Cameroun : Une vidéo de torture de l'artiste Longue Longue suscite l'indignation
Longue Longue artiste musicien camerounais (Ph)
Longue Longue qui s'est toujours présenté comme l'ambassadeur des causes sociales, ne serait plus en vie aujourd'hui. Il a été torturé, humilié au-delà du seuil de la bestialité en 2019, possiblement pour ses opinions politiques. Les images sont insoutenables.
Une vidéo montrant des actes présumés de torture sur l'artiste camerounais Longue Longue, diffusée le mercredi 23 octobre sur les réseaux sociaux, a provoqué une vague d'indignation au Cameroun. Les images, qui dateraient de 2019, montrent l'artiste subissant des sévices corporels dans ce qui semble être les locaux d'un service de sécurité à Douala.
Les faits présumés
Selon les déclarations de l'artiste, les événements se seraient déroulés en 2019 à Douala, après qu'il ait publiquement soutenu Maurice Kamto et affirmé la victoire de ce dernier face à Paul Biya lors des élections de 2018. L'artiste affirme avoir été enlevé et séquestré par des militaires rattachés à la sécurité militaire du Littoral (SEMIL). Les images montrent des actes de violence perpétrés notamment à l'aide d'une machette, malgré les supplications de la victime.
Réactions politiques
La diffusion de cette vidéo a suscité de vives réactions dans la classe politique camerounaise. Maurice Kamto, leader du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), a publié une déclaration condamnant ce qu'il qualifie de « barbarie d'État ». Il établit un parallèle avec le traitement réservé aux militants de son parti lors des événements de 2019 et 2020.
Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, s'est également exprimé, dénonçant « la cruauté d'une poignée de 'commandants' de la République » et réclamant justice pour l'artiste.
Cette affaire rappelle le cas du journaliste Martinez Zogo et soulève des questions sur le traitement des voix dissidentes au Cameroun. Malgré les nombreuses dénonciations de Longue Longue concernant ces actes, aucune enquête n'aurait été ouverte jusqu'à présent, et les présumés auteurs n'auraient jamais été inquiétés.
Les différentes personnalités politiques ayant réagi appellent à l'ouverture d'une enquête et à la traduction en justice des responsables de ces actes. La situation soulève également des interrogations sur le respect des droits humains et la liberté d'expression au Cameroun.
Cette affaire intervient dans un contexte politique tendu et relance le débat sur l'utilisation présumée de la violence comme moyen de répression des voix critiques dans le pays.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277- ou cameroun@koaci.com
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