La cérémonie de réception du Patrouilleur Hauturier ce vendredi à Abidjan (DR) 

Dans le cadre de la sécurité Maritime, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un troisième patrouilleur Hauturier.

Avec une longueur de 46,80m, une largeur de 8,63 m, un tirant d’eau de 2,40 m, d’un déplacement de 330T et une vitesse de pointe de 55 km/h, il fait partie des fers de lance de la Marine Ivoirienne.    

En termes de défense, il dispose de moyens de lutte anti-surface et de défense anti-aérienne permettant d’atteindre des cibles sur une distance de plus de 2000 m. Avec une capacité opérationnelle allant jusqu’à 5 000 nautiques des côtes et un équipage de 24 marins, il peut séjourner 2 semaines en mer.

Il a été piloté depuis son appareillage au port d'Haïfa en Israël jusqu’à Abidjan par le Capitaine de Corvette Sanogo Choilio , premier commandant du navire.

Fabriqué par la société ISRAEL SHIPYARD, il est le 6ᵉ patrouilleur de rang de la flotte navale Ivoirienne.

L'équipage du patrouilleur a été acheminé par voie aérienne en Israël dès la fin du chantier de construction. Au nombre de 22 dont 5 officiers et 17 officiers mariniers, ils ont parcouru les 7 278 km séparant Haïfa en Israël à Abidjan en 21 jours, marquant deux escales à Malte et Las Palmas.

L’OPV 45 qui est à l’honneur ce jour vient aux côtés des 5 autres patrouilleurs ivoiriens pour renforcer la flotte navale Ivoirienne afin de relever les défis sécuritaires dans nos eaux. 

Cinq autres patrouilleurs ont été déjà acquis la Marine Nationale, ce sont : les Patrouilleurs côtiers, l’’Emergence (2014), le Bouclier (2015) CF Sékongo (2016). Les Patrouilleurs hauturiers, CA Fadika (2022) et Espérance (2023).

Avec ce tout dernier patrouilleur hauturier la marine ivoirienne est en mesure de couvrir une plus large partie de son espace maritime et de faire face aux menaces qui minent ses eaux, relève-t-on.

Avec une superficie maritime d’un peu plus de 70% de sa surface terrestre, la Côte d’Ivoire dispose d'une Zone Economique Exclusive (ZEE) de près de 270 000 Km2. C'est un vaste espace marin qui peut susciter bien de convoitises, d'où la nécessité de le sécuriser.

Cela a conduit l'Etat ivoirien à mettre en place un plan de sécurisation de cet espace au sortir de la crise post-électorale. D'abord sur ses côtes avec l'acquisition de patrouilleurs côtiers légers, puis plus tard des bâtiments de plus grand tonnage.

L’idée majeure est d'assumer la souveraineté dans les eaux sous juridiction nationale d'une part, et de contribuer à la sécurité des eaux internationales au large de la Côte d'Ivoire d'autre part, conformément à l'architecture de Yaoundé dans la lutte contre la piraterie maritime issue de la conférence du 24-25 juin 2013.

Donatien Kautcha, Abidjan