vue de l'accident (Ph KOACI)

Le carrefour Saph, depuis son aménagement, s’est imposé comme l’un des points les plus dangereux sur l’axe Abidjan-Dabou.

Plusieurs accidents y ont été recensés au fil des mois, ce qui témoigne de la menace permanente qu’il représente pour les usagers. Hier jeudi 17 octobre 2024, cette série noire s’est tristement poursuivie avec un nouveau drame. En fin de soirée, vers 20 heures, un camion a percuté violemment un gbaka, causant la mort d'au moins sept personnes et faisant de nombreux blessés graves.

Selon des témoins, le camion, qui descendait la pente du carrefour dans le sens Yopougon-Dabou, a été victime d’une défaillance de ses freins. Le poids lourd, devenu incontrôlable, a alors emporté le gbaka se trouvant sur sa trajectoire. La descente s’est terminée par une collision fatale au niveau du rond-point, provoquant une scène de chaos et de désolation.

Sur les lieux du drame, cinq corps ont été rapidement extraits du minibus déformé. Cependant, le chauffeur du gbaka et un autre passager sont restés coincés sous les roues du camion, rendant les opérations de secours extrêmement complexes. En plus des sept victimes décédées, plusieurs blessés graves ont été évacués vers les hôpitaux environnants, dans un état critique.

Malgré la récente modernisation de l’axe Abidjan-Dabou, rendant la circulation plus fluide, le carrefour Saph demeure un point à haut risque. Avec treize accidents déjà enregistrés à cet endroit, les critiques se multiplient quant à la configuration du rond-point. Des travaux de suppression sont en cours, mais les incidents continuent de se produire, mettant en lumière l’urgence de revoir en profondeur l’aménagement de cette zone.

D'autres ronds-points de la commune de Songon, tels que ceux de Jacqueville, Kassemblé et Brimbresso, présentent également des risques élevés, en particulier pour les véhicules légers face à l’afflux constant de poids lourds.

L’enquête en cours devra déterminer les circonstances exactes de l’accident, mais l'urgence d’améliorer la gestion du trafic sur cet axe crucial entre Yopougon et Dabou est désormais plus que jamais évidente.

Jean Chresus, Abidjan