La défunte

Cosrou, une localité située à 30 km de Dabou, a enregistré un crime atroce.

 Bamogo Amidou, un homme d'une quarantaine d'années, a sauvagement égorgé sa compagne Kindo Fatimata, une jeune commerçante avec qui il avait eu quatre enfants mardi 15 octobre à 7 heures du matin, apprend KOACI de sources sur place.

Refusant d’accepter leur séparation, Amidou a mis fin à ses jours avec une brutalité inouïe avant de tenter de fuir.  

D’après les habitants des villages de Cosrou et d’Ira, où le couple résidait, leur relation traversait une période difficile. Fatimata avait décidé de quitter son conjoint, épuisée par des conflits récurrents et des violences conjugales. Cependant, cette décision a attisé la colère de Bamogo Amidou, qui voyait leur rupture comme une humiliation insupportable.  

Dans un accès de rage, Amidou a suivi sa compagne jusqu'à une plantation d'hévéa, déterminé à en finir. Après l'avoir rattrapée, il l’a frappée à deux reprises avec un gourdin, la laissant inconsciente. Puis, dans un geste d'une cruauté indicible, il a sorti un couteau et lui a tranché la gorge, laissant des traces de sang sur les feuilles et le sol.  

Moustapha Djadja, témoin indirect du drame, a raconté l’effroi des villageois lorsqu’ils ont découvert la scène. « J’ai alerté les jeunes du village dès que j’ai compris qu’il avait tué sa femme. On a réussi à le rattraper alors qu’il tentait de s’enfuir », a-t-il confié, la voix nouée par l’émotion. C’est grâce à cette mobilisation rapide que l’assassin a été appréhendé avant de pouvoir disparaître.  

Le meurtrier a été remis aux forces de l’ordre sous l’œil incrédule des habitants, sidérés par l’ampleur de la violence. Bamogo Amidou est désormais en détention et devra répondre de ses actes devant la justice.  

 Comment un homme peut-il en arriver à ôter la vie de la femme avec qui il a partagé des années de vie commune et élevé quatre enfants ? Les habitants de Cosrou et d’Ira sont plongés dans l’incompréhension, cherchant des explications à cette tragédie.  

La police a immédiatement ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances exactes du meurtre et déterminer si des signaux avant-coureurs auraient pu être détectés. 

 Tandis que la justice suit son cours, les habitants, eux, pleurent la disparition de cette jeune femme dont la seule faute était de vouloir son indépendance sentimentale.

Jean Chresus, Abidjan