Côte d'Ivoire : La FESCI suspendue, le gouvernement lutte contre la violence à l'université et annonce la découverte de plus de 5000 lits occupés illégalement
La FESCI, une organisation syndicale étudiante en Côte d'Ivoire, existe depuis près de 34 ans. Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, cette organisation a souvent été associée à des actes violents. Il a déclaré que, depuis l'arrivée du Président Ouattara au pouvoir, des crimes liés à la FESCI ont été signalés pour la première fois dans les universités, notamment deux assassinats d'étudiants.
Le ministre a souligné que ces dérives ne pouvaient plus être tolérées. Il a évoqué une situation où environ 35 % des lits universitaires étaient occupés illégalement, par des étudiants ne remplissant pas les conditions d'admission, des travailleurs et même des fonctionnaires en précisant que cette situation a entraîné des actes de violence et des tortures sur le campus, en lien avec des pratiques mafieuses.
«On a pu voir aussi des zones de tortures et cela ne pouvait pas continuer d'être accepter. Le point qui a été fait dit que c'est environ 35 % des lits des universités qui étaient occupées de façon illégale, c'est environ 5000 lits sur un total de 14000 un peu plus qui étaient occupés de façon illégale, soit par des étudiants qui ne remplissaient les conditions pour être acceptés dans les chambres, soit par des travailleurs et même des fonctionnaires », a déploré, Amadou Coulibaly.
Pour y remédier, le gouvernement a décidé de remettre de l'ordre dans les universités afin de garantir un environnement calme et sécurisé pour les étudiants. Lors de l'opération de déguerpissement, les policiers ont même été acclamés par les étudiants, signe que la majorité silencieuse subissait ces abus.
Amadou Coulibaly a également précisé que cette décision ne concernait pas uniquement la FESCI, mais toutes les organisations syndicales étudiantes. Le ministère de l’Enseignement supérieur a donc décidé de suspendre leurs activités pour mettre fin à la violence sur les campus.
« Je peux vous dire que pour une fois les policiers ont été acclamés sur le campus lorsqu' ils sont arrivés pour procéder donc à ces déguerpissements. C'est un virage important qui montre qu’il y'a une majorité silencieuse qui subissait. Je veux préciser qu'il ne s'agit pas que de la FESCI, puisque la décision qui a été prise touche toutes les associations de type syndicale parce que finalement le ministère de l'Enseignement supérieur s'est rendu compte qu’elles avaient finalement toutes, le même ADN et une violence est rentrée sur nos campus, dans nos universités et ne sont plus accepter », a-t-il expliqué.
La procédure de dissolution de la FESCI est en cours, mais pour l’instant, seule la suspension de toutes ses activités a été décidée.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire