Côte d'Ivoire : Traque des établissements sanitaires privés illégaux, plusieurs cliniques fermées dans la région de l'Iffou
Le secteur sanitaire privé en Côte d'Ivoire a connu un développement important ces dernières années, avec l’émergence de divers établissements sanitaires privés (ESPr), allant des cliniques aux cabinets médicaux, en passant par des pharmacies et des centres de soins. Toutefois, cette croissance a également conduit à une prolifération d’établissements illégaux, contraignant les autorités sanitaires à prendre des mesures drastiques pour assainir ce secteur.
La Direction des Établissements Privés et des Professions Sanitaires (DEPPS), rendant compte du Ministère de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, est chargée de réguler les ESPr. Dans le cadre de la campagne "zéro clinique illégale" d'ici 2025, une série de contrôles intensifiés a été lancée pour identifier et fermer les établissements non conformes.
Une première phase de cette opération, débutée en février 2023, a permis de régulariser 500 établissements après une vérification minutieuse dans plusieurs régions, dont Abidjan et le Sud-Comoé. Plus récemment, à partir du 6 décembre 2023, suite à un rapport du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), 1022 établissements illégaux ont été fermés sur ordre du gouvernement.
Actuellement, la DEPPS poursuit sa mission de contrôle dans la région sanitaire de l'Iffou, couvrant les districts sanitaires de Daoukro, M’Bahiakro et Prikro. L’objectif est de garantir que seuls les établissements respectant les normes en vigueur continuent d’opérer.
Depuis le début de cette mission le 13 octobre 2024, plusieurs établissements ont été fermés. À Daoukro, par exemple, cinq centres ont été fermés, dont l’Infirmerie la Paix et la clinique chinoise au commerce. À M’Bahiakro, l’Infirmerie privée "El Rapha" ainsi que l’ONG LAFED ont également été fermées. Cependant, des établissements conformes ont été félicités, comme le Dispensaire Urbain Privé Confessionnel Mère Léonia à Prikro et le Centre de santé urbain Notre-Dame des Apôtres à Dimbokro, qui ont reçu des autorisations pour continuer leurs activités.
Cette campagne de contrôle s’inscrit dans une démarche plus large visant à garantir aux populations l’accès à des soins de qualité. En régularisant les établissements et en fermant ceux qui ne respectent pas les normes, le gouvernement entend assainir le secteur et protéger les citoyens des risques liés à des pratiques sanitaires non encadrées.
Les autorités poursuivent leurs efforts pour intensifier ces contrôles dans les autres régions non encore couvertes, avec le soutien du Programme de Santé, Nutrition et de Développement de la Petite Enfance (PSNDPE) de la Banque mondiale.
La DEPPS, sous la direction de Bitty Marie Joseph, s'engage résolument à faire respecter les normes sanitaires, contribuant ainsi à un environnement médical plus sécurisé et fiable pour la population ivoirienne.
Les contrôles continuent, avec pour objectif final de doter chaque région de structures sanitaires conformes et capables de fournir des soins de qualité, contribuant ainsi à l’amélioration globale du système de santé en Côte d'Ivoire.
Wassimagnon
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