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Côte d'Ivoire : Viol présumé à Gbaleu,(Danané), une institutrice brisée par l'agression de sa nièce
 

Côte d'Ivoire : Viol présumé à Gbaleu,(Danané), une institutrice brisée par l'agression de sa nièce

 
 
 
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 Il y a 1 mois
 
 
 
 
 
© Koaci.com - lundi 14 octobre 2024 - 09:47

Gbaleu



Après l'histoire de Kéké Fiavy qui a défrayé la chronique dans ce même village de Gbaleu, une autre affaire occupe les discussions.


Un drame abominable s’est déroulé à Gbaleu, un village situé près de Danané, le mercredi 9 octobre 2024, apprend KOACI de sources proches l'affaire.


Gbane Rokiatou, institutrice à l'École Primaire Publique (EPP) de Gbaleu, avait quitté son domicile ce jour-là pour se rendre à Man afin de procéder à son enrôlement biométrique. Elle avait confié son bébé de 11 mois à la garde de sa nièce, Ouattara Rokia, âgée de 17 ans. Profitant de cette absence, un conducteur de moto taxi du village, connu sous le nom de Katus, aurait commis l'irréparable.


Katus, aux dires de l'institutrice, qui jouissait de la confiance de la famille et réalisait souvent des courses pour eux, s’est introduit au domicile de l’institutrice en l'absence de cette dernière. Sous prétexte de rendre visite, il a tenté d’abuser de la jeune fille. Malgré son refus, Katus n’a pas reculé. Il l’a saisie de force, lui couvrant la bouche pour étouffer ses cris et l’a menacée de mort si elle se défendait ou racontait quoi que ce soit. Après avoir accompli son forfait, il a de nouveau intimidé Rokia, lui promettant de la tuer si elle parlait.


 

Lorsque Gbane Rokiatou est rentrée à Gbaleu, elle a rapidement remarqué le comportement inhabituel de sa nièce. Rokia, visiblement troublée, s’est montrée évasive face aux questions de sa tante, répétant qu’il n’y avait « rien ». Ce n’est que le lendemain, après avoir passé une nuit à pleurer en silence, qu’elle a finalement confié la vérité à Rokiatou. Elle lui a révélé, dans un état de détresse, que le motard qui les accompagnait souvent en ville avait profité de leur absence pour la violer chez elles.


Sous le choc, l’institutrice a conduit sa nièce à l’hôpital général de Danané pour une consultation gynécologique. Les résultats ont confirmé l’agression : des déchirures vaginales et des saignements attestent du viol subi par la jeune fille. Déterminée à obtenir justice, Rokiatou s’est rendue à la gendarmerie locale pour porter plainte contre Katus, espérant que les forces de l’ordre agiraient rapidement.


Cependant, plusieurs jours après la plainte, aucune arrestation n’avait encore été effectuée. Cette absence de réaction des autorités plonge la famille dans un état de terreur constante. Rokiatou, déjà profondément affectée par le viol de sa nièce, vit désormais dans la crainte pour sa propre sécurité. « Je ne peux plus dormir dans le village. J'ai peur qu'on me fasse subir la même chose ou pire, qu'on m'élimine », confie-t-elle, la voix chargée d’émotion.


Le souvenir de Kéké Flavie, une jeune femme victime de violences et décédée dans des circonstances similaires, hante également Rokiatou. Elle craint que l’histoire de sa nièce n’aboutisse au même dénouement tragique. Submergée par la peur et le traumatisme, elle a quitté le village et s’est réfugiée en ville, incapable d’envisager un retour à Gbaleu pour enseigner.


Cette affaire met en lumière l’isolement et la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles dans certaines localités rurales. Les menaces d’un agresseur connu de tous, qui continue de circuler librement, révèlent l’ampleur de l’impunité. Face à l'inaction des autorités, les victimes se retrouvent souvent livrées à elles-mêmes, contraintes de choisir entre le silence ou l’exil.


 

Pour Rokiatou, le combat ne fait que commencer. Malgré sa peur, elle réclame justice pour sa nièce et espère que l’arrestation de Katus pourra permettre à Rokia de commencer à se reconstruire. Mais en attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, une réalité cruelle persiste : dans ce village où tout le monde se connaît, les plus vulnérables sont souvent laissés sans protection, prisonniers de la peur et du silence.




Jean Chresus, Abidjan


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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Levrai
Raison pour laquelle j'adore, je dis bien j'adore me faire justice. Ça enlève foutaise et ça impose le respect.
 
 il y a 1 mois     
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