Côte d'Ivoire : Après l'annonce de la fermeture de son bureau à Abidjan, la CPI : « Nous maintenons notre cap, qui est l'enquête sur les autres factions »
Mandiaye Niang, procureur adjoint de la CPI (DR)
Après l’annonce de la fermeture de son bureau à Abidjan, la Cour Pénale Internationale (CPI) via le procureur adjoint affirme que les enquêtes concernant la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire ne sont pas terminées.
« Nous maintenons notre cap, qui est l’enquête sur les autres factions », a dit Mandiaye Niang à RFI, avant d’expliquer.
« L’enquête est une activité exploratoire, souligne Mandiaye Niang. On explore, on suit des pistes, on identifie des gens. Mais quant à voir ces gens venir, coopérer avec nous, nous donner les preuves, quant à avoir accès à certaines informations, que ce soient des comptes-rendus téléphoniques ou autre chose (…) tout cela est un véritable parcours d’obstacles ».
Selon le Procureur adjoint de la CPI, les enquêteurs envisagent de reprendre langue avec les autorités ivoiriennes, pour voir dans quelle mesure ils peuvent rendre encore plus fluide cette coopération.
Le bureau du procureur cherche aussi à obtenir la coopération de l’ONU, notamment pour interroger des anciens contingents des Nations unies
La Cour réclame-t-elle aussi la coopération de la France, qui avait déployée sur place la force Licorne, une opération militaire en Côte d’Ivoire de 2002 à 2015, a-t-il ajouté, avant d’évoquer les possibles cibles de la CPI qui sont confidentiels.
Il dit néanmoins vouloir clore l’enquête dans le courant de l’année 2025. Cela n’empêchera pas les enquêteurs de poursuivre leurs investigations, mais elles seront circonscrites aux cibles déjà définies.
Le procureur adjoint est resté vague mais a indiqué que comme pour toute investigation, certains actes se déroulent hors du territoire concerné.
Donatien Kautcha, Abidjan
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