Côte d'Ivoire : Avant le passage des autorités à la 47e session de l'EPU à Genève, une coalition de la société civile sensibilise les populations sur la question des droits de l'homme
"Examen périodique universel 2024 : Quels enjeux pour le prochain passage de la Côte d'Ivoire à l'EPU ?" C'était le thème de la conférence de lancement du projet de monitoring citoyen de l'évaluation qui a eu lieu ce mardi 1er octobre 2024 au siège local de la Fondation Friedrich Naumann à Abidjan, Cocody.
Cette rencontre visait à sensibiliser les populations sur les enjeux liés à l'EPU. Il s'agissait également de présenter le rapport alternatif élaboré par une coalition d'organisations de la société civile composée de quatre organisations : l'OIDH, l'AFJCI, la LIDHO et le MIDH.
En effet, la Côte d'Ivoire sera de nouveau soumise au quatrième cycle de l'EPU lors de la 47e session à Genève, au Palais des Nations Unies, alors que le pays est à seulement un an des élections présidentielles. Sachant que les élections présidentielles en Côte d'Ivoire sont régulièrement marquées par des violences, cet exercice s'avère crucial et permettra d'évaluer la situation du pays en matière de droits de l'homme.
Selon le président de l'Observatoire ivoirien des droits de l'homme, Éric Aimé Semien, l'EPU peut contribuer au renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance. « Ayant reçu l'appui de l'Ambassade de France, quatre organisations de la société civile – l'OIDH, l'AFJCI, la LIDHO et le MIDH – ont produit un rapport alternatif. L'examen périodique universel est un mécanisme unique auquel tous les États sont soumis, et pour la quatrième fois, la Côte d'Ivoire passera par cet examen. Il s'agit de dresser un état des lieux des droits de l'homme et de dégager ensemble les perspectives », a-t-il expliqué.
Les quatre organisations de la société civile ont assuré qu'elles porteront la voix des organisations de la société civile ivoirienne à la 47e session de l'EPU à Genève, où elles présenteront la véritable situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire. Elles ont également présenté au public le rapport alternatif sur les droits de l'homme dans le pays.
Kouadio Marcel, sous-directeur au ministère de la Justice, a, au nom du directeur des droits de l'homme, salué l'engagement de vulgariser l'EPU à travers le projet de monitoring.
Magloire N'Dehi, chef du bureau local de la Fondation qui a accueilli la rencontre, a exprimé la volonté de sa structure de soutenir cette initiative qui vise à sensibiliser sur la question des droits de l'homme en Côte d'Ivoire.
Quant à Laurent Bonneau, conseiller de coopération et d'action culturelle et directeur de l'Institut français de Côte d'Ivoire, il s'est réjoui de cet examen périodique universel auquel la Côte d'Ivoire sera soumise, car il permettra de faire un bilan conjoint entre le gouvernement et la société civile. Pour lui, la situation des droits de l'homme est cruciale pour la consolidation de la démocratie. Il a plaidé pour une meilleure structuration de la société civile en Côte d'Ivoire, soulignant que celle-ci est actuellement trop "éparpillée".
Enfin, il a insisté sur le fait que vivre la démocratie nécessite un dialogue permanent entre le gouvernement et la société civile.
La présidente du Conseil national des droits de l'homme, Namizata Sangaré, a indiqué que cette rencontre est à saluer dans la mesure où elle se tient non seulement à la veille du passage de la Côte d'Ivoire à la 47e session de l'EPU, mais également dans un contexte préélectoral.
Jean Chresus, Abidjan
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