Liberia : Candidature au Conseil de sécurité de l'ONU, Weah répond au gouvernement et pose des conditions
George Weah et son épouse Clar (ph)
L'ancien Président libérien, George Weah, a répondu à une sollicitation du gouvernement l’invitant à contribuer à la candidature du Libéria pour un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) 2026-2027.
Dans un courrier réponse en date du 19 septembre 2024, Lenn Eugene Nagbe, le chef du service de communication de l’ancien Président a réitéré le soutien indéfectible de Weah à tout effort visant à faire progresser les intérêts du peuple libérien et à améliorer la position de la nation sur la scène mondiale.
Réponse favorable
En guise de réponse a la sollicitation qui lui a été adressée, le nouveau chef de l’opposition a favorablement répondu et a déclaré qu’il apprécie la reconnaissance par la ministre des Affaires étrangères, Beysolow Nyanti, pour ses nombreuses contributions au maintien de la paix et de la sécurité et à la préparation de la candidature du Libéria à un siège non permanent au Conseil de sécurité.
L’ancien dirigeant du pays a souligné le rôle fondateur du Libéria en tant que membre des Nations Unies et de son prédécesseur, la Société des Nations, soulignant la contribution du pays à la paix et à l’ordre mondial.
Conditions et requêtes
Tout en apportant son soutien à la candidature du Libérait, l’ancien Président libérien a exprimé ses inquiétudes concernant les récents développements nationaux qui pourraient potentiellement faire dérailler la candidature du Libéria au Conseil de sécurité de l’ONU.
Weah a fait référence au raid du 22 août 2024 contre le siège de son parti, la Coalition pour le Changement Démocratique (CDC), par la police nationale libérienne, au cours duquel des balles réelles ont été tirées, blessant plusieurs partisans.
Il a décrit l’incident comme une attaque non provoquée et un signe inquiétant du mépris de l’administration pour les libertés politiques, l’état de droit et l’unité nationale. De plus, Weah a déploré que « L’utilisation des ressources de l’État pour étouffer la dissidence et cibler les opposants politiques constitue une grave menace pour la stabilité démocratique du Libéria ».
Tout en réaffirmant son soutien à l’aspiration du Liberia à un siège au Conseil de sécurité, Weah a souligné l’importance que les actions internes du gouvernement soient alignées sur les valeurs qu’il cherche à promouvoir sur la scène internationale.
Sur la base des dérivés constatées dans le pays, Weah a déduit qu’au « lieu de favoriser la réconciliation et l’unification, l’administration alimente la division et la vengeance. Ces actions sont en contradiction avec les valeurs que défendent les Nations Unies : le respect des droits de l’homme, l’État de droit et la résolution pacifique des conflits ».
En tout, Weah a estimé que pour briguer de manière crédible ce siège et placer le Liberia à la place qui lui revient sur le piédestal international du Conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement doit rétablir son engagement en faveur de la bonne gouvernance, de la protection des libertés politiques et de l’État de droit.
Précisions que le Libéria lancera officiellement sa candidature le 27 septembre à New York. Dans ce cadre, la ministre des Affaires étrangères Sara Beysolow Nyanti a demandé à Weah de faire un message vidéo d'une minute approuvant la candidature du Libéria et de se joindre au lancement.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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