Côte d'Ivoire : Mobilisation dite patriotique des ressortissants burkinabè à Abidjan, l'AJI condamne ce rassemblement et appelle la jeunesse ivoirienne au Plateau
Awassa Abdul
L'Alliance de la Jeunesse Ivoirienne (AJI), par la voix de son président Awassa Abdul, a vivement exprimé son opposition à la tenue d'une "Journée Spéciale de Mobilisation Patriotique" annoncée par M. Dié Millogo, Chargé d’Affaire a.i, de l’Ambassade, Représentation Permanente du Burkina Faso à Abidjan.
Cette manifestation, prévue pour se tenir le 28 septembre 2024 au sein du Consulat général burkinabé à Abidjan, a été qualifiée de provocatrice et d'irrespectueuse envers les institutions ivoiriennes, notamment à l'égard du Président Alassane Ouattara.
Le communiqué initial, signé par M. Dié Millogo, Chargé d’Affaires ad interim du Burkina Faso en Côte d'Ivoire, et diffusé sur les réseaux sociaux, annonçait un rassemblement patriotique au consulat burkinabé d'Abidjan, ainsi que dans les autres consulats du Burkina Faso à Bouaké et Soubré. Toutefois, l'AJI considère que l'organisation de cette manifestation sur le sol ivoirien, dans un contexte de tensions diplomatiques latentes entre les deux pays, constitue une atteinte directe à la souveraineté de la Côte d'Ivoire. L'AJI estime en effet que le régime de transition burkinabé n'a cessé d'adopter une posture de défiance vis-à-vis de la Côte d'Ivoire et de son président.
Dans un communiqué publié ce 25 septembre dont copie est parvenue à KOACI, Awassa Abdul a fait part de sa consternation face à ce qu'il perçoit comme une nouvelle tentative de provocation de la part des responsables burkinabés. "Il est absolument inacceptable de penser, et même d’envisager, de se rassembler sur le sol ivoirien pour des manifestations prétendument patriotiques, alors que les responsables de la transition burkinabé ne cessent de manquer de respect à la Côte d'Ivoire et à son Président", a déclaré le président de l'AJI, soulignant que cette initiative constitue un manque de respect flagrant envers les institutions ivoiriennes.
L’AJI rappelle également que les responsables diplomatiques burkinabés en Côte d’Ivoire, à l’instar de M. Millogo, doivent respecter les lois et les institutions du pays hôte. Selon Awassa Abdul, il est inacceptable que des responsables d’un pays étranger utilisent le territoire ivoirien comme lieu de rassemblement pour des événements pouvant être interprétés comme des actes de défiance envers la Côte d’Ivoire.
L’organisation de jeunesse ivoirienne, connue pour son engagement en faveur de la défense de la dignité nationale, a tenu à rappeler les attaques répétées des responsables de certains États membres de l’AES (Alliance des États Sahéliens), qui, selon l'AJI, n’ont cessé de formuler des accusations infondées et injustifiées contre la Côte d'Ivoire et son président. "Trop de fois, nous avons vu des responsables des pays membres de l'AES formuler des accusations infondées et des attaques injustifiées contre le Président Alassane Ouattara et notre nation. Cela ne peut plus durer", a martelé le président de l’AJI.
Awassa Abdul a également adressé une mise en garde directe aux responsables burkinabés, notamment à M. Millogo, rappelant que la Côte d’Ivoire ne saurait tolérer de nouvelles provocations sur son territoire. "Le Chargé d’Affaires du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, qui semble croire qu’il peut agir impunément sur le sol ivoirien, doit comprendre que la Côte d'Ivoire n’est pas un terrain propice à ses provocations", a-t-il averti.
En réponse à cette situation, l’AJI exige l’annulation pure et simple de ce rassemblement prévu le 28 septembre et a déclaré qu’il n’aura pas lieu. La jeunesse ivoirienne ne tolérera pas, selon le communiqué, que des manifestations jugées provocatrices se déroulent sur le sol ivoirien, surtout dans un contexte où les relations entre les deux pays restent fragiles. "Nous mettons solennellement en garde contre le rassemblement du 28 septembre 2024, il ne doit pas avoir lieu et n’aura pas lieu", a insisté M. Abdul.
Pour contrer cette "Journée Spéciale de Mobilisation Patriotique", l'AJI appelle également à un grand rassemblement de la jeunesse ivoirienne, ce même samedi 28 septembre, dès 8 heures, au Plateau à Abidjan. Cet événement a pour but de réaffirmer le soutien indéfectible de la jeunesse ivoirienne à la nation, à ses institutions et à son Président, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara. "Tous les jeunes Ivoiriens patriotes sont invités à y participer massivement pour montrer au monde entier que la Côte d’Ivoire se tient debout et unie face à toute forme d’irrespect et de déstabilisation", a déclaré Awassa Abdul.
L'AJI réitère son attachement à la souveraineté et à la stabilité de la Côte d'Ivoire, affirmant que la jeunesse ivoirienne, consciente de ses responsabilités, ne laissera personne piétiner la dignité nationale ni compromettre la paix et la stabilité acquises sous la direction éclairée du Président Alassane Ouattara. Awassa Abdul conclut en avertissant que toutes les mesures nécessaires seront prises pour empêcher la tenue de rassemblements ou de manifestations perçus comme des provocations sur le sol ivoirien.
La déclaration de l’AJI illustre une montée en puissance des tensions diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et certains États membres de l'AES, notamment le Burkina Faso. En convoquant ce rassemblement patriotique, l’Ambassade burkinabé semble avoir déclenché une réponse ferme de la jeunesse ivoirienne, qui, par l’intermédiaire de l’AJI, entend bien défendre la souveraineté nationale face à ce qu’elle perçoit comme une série de provocations étrangères. La date du 28 septembre s’annonce ainsi comme un moment de forte tension politique à Abidjan, où deux rassemblements risquent de cristalliser les ressentiments existants entre les deux nations.
Dans un contexte géopolitique régional tendu, ce bras de fer entre la jeunesse ivoirienne et les autorités burkinabés pourrait marquer un tournant dans les relations diplomatiques entre Abidjan et Ouagadougou.
Jean Chresus, Abidjan
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M. Awassa Abdul et son AJI, en réalité des militants encagoulés du rdr doivent cesser de se comporter en forces parallèles des forces républicaines. Nous avons des lois ici, et si le ministère de l'intérieur le juge nécessaire, il va recourir à la légalité pour empêcher un tel rassemblement sur notre sol. Koh "appelle la jeunesse ivoirienne au plateau" !!! On a nos problèmes existentiels à gérer dûs a la vie chère et au chômage endémique de la jeunesse ! Et puis, pourquoi faire ? Un affrontement avec les ressortissants Burkinabe ? A créer le désordre, la où la voix diplomatiaue est la meilleure solution ? Le gouvernement ivoirien, très responsable finira par régler ce différend avec l'état Burkinabe. Une OSC a organisé une simple marche ici contre la vie chère, on ne vous pas entendu appeler la jeunesse à aller marcher. Hein ? Mais, l'appeler à aller faire des probables affrontements avec nos frères et soeurs Burkinabe, là, vous vous sentez dans votre élément de microbes. Restez chez vous et laissez le gouvernement faire son travail !
Bien dit @Marius. Si l'Etat ivoirien le juge nécessaire, il interdira cette manifestation. M. Awassa Abdoul par sa déclaration cherche juste à créer le trouble.
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