Nana Akufo-Addo et António Guterres, le Secrétaire général de l’ONU (ph)

Le Président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a appelé à des réformes importantes au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), soulignant la nécessité d’une structure de gouvernance mondiale plus équitable.

Akufo-Addo a lancé cet appel le 22 septembre 2024 à New York aux Etats-Unis lors du Sommet de l’ONU sur l’avenir du monde.

Sur la quintessence de son intervention, Akufo-Addo a lancé un appel à l'unité mondiale mais aussi à une action collective urgente pour relever les défis mondiaux urgents que sont le changement climatique, les inégalités et la nécessité de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU.

Appel aux reformes

Sur son appel pour les reformes, le Président ghanéen a déclaré que « Dans sa forme actuelle, le Conseil [de sécurité] ne reflète pas les réalités du monde d’aujourd’hui. Il reste une relique dépassée de l’après-seconde guerre mondiale, l’Afrique, un continent de 1,4 milliard d’habitants, y étant largement sous-représentée ».

Après avoir fait état de ces constats, le numéro Un ghanéen a indiqué que « des réformes audacieuses sont nécessaires pour garantir que chaque nation, grande ou petite, riche ou pauvre, ait une voix égale à la table des négociations ». Il a plaidé que pour que la voix de l’Afrique soit entendue de sorte à façonner « l’avenir de la paix et de la sécurité mondiales ».

Le Conseil de sécurité, qui est le principal organe de gestion des crises de l’ONU, selon le président Akufo-Addo, est habilité à imposer des obligations contraignantes aux 193 États membres de l’ONU pour maintenir la paix. Cependant, la structure actuelle du Conseil a rendu le monde dangereux et est biaisée négativement contre le continent africain.

Justice climatique

Au cœur du discours du Président ghanéen se trouve la crise climatique croissante, avec un accent particulier sur les souffrances disproportionnées de l’Afrique. Bien qu’elle contribue le moins aux émissions mondiales de carbone, l’Afrique continue de supporter le poids des effets dévastateurs du changement climatique, des graves inondations à la désertification croissante.

Il a lancé un appel clair à la « justice climatique », insistant sur le fait que l’Afrique ne devra pas continuer à payer le prix d’une crise qu’elle n’a pas créée. Il a ensuite exigé justice et équité dans la lutte mondiale contre le changement climatique, soulignant que l'Afrique avait besoin de justice et non de charité.

Le Président Akufo-Addo va prononcer ce mercredi 25 septembre 2024 son dernier discours, une sorte d’au revoir, à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York avant de quitter ses fonctions en janvier prochain.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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