Côte d'Ivoire : Man, un habituel retour au champ vire au cauchemar, un homme asséné de plusieurs coups de machette avant d'être égorgé
Bogouiné
À Bogouiné, localité située dans la sous-préfecture de Bogouiné, département de Man, un crime sans précédent occupe les discussions.
Le lundi 23 septembre dernier, la population de Bogouiné a été bouleversée par la découverte du corps sans vie de l’un de ses membres, Kpan Joslin, victime d’une attaque particulièrement violente et mystérieuse.
Cet événement tragique a non seulement plongé le village dans le deuil, mais il a également réveillé des tensions latentes entre les populations autochtones et allogènes, menaçant de faire dégénérer la situation en conflit ouvert.
Ce jour-là, Kpan Joslin, un homme d’une quarantaine d’années, s’était rendu dans son champ pour y travailler, comme il en avait l’habitude. Sur le chemin du retour, il avait pris le temps de s’arrêter dans une retenue d’eau pour y pêcher quelques poissons destinés à son repas du soir. C’est alors qu’il rejoignait son campement, à la tombée de la nuit, qu’un drame inimaginable s’est produit.
Les détails de l’attaque restent flous, mais ce que l’on sait, c’est que Kpan a été pris par surprise alors qu’il s’apprêtait à préparer son repas. Selon Oulaï Gueu Alfred, représentant de la jeunesse du village, les agresseurs non identifiés l’auraient attaqué avec une violence inouïe, lui assénant de nombreux coups de machette à la tête et au dos, avant de l’égorger. Son corps sans vie a été retrouvé quelques heures plus tard, à environ dix-sept mètres de l’entrée de son campement, par ses frères venus le rejoindre pour des travaux agricoles.
Le choc de cette découverte a rapidement gagné tout le village. Les habitants, abasourdis par l’horreur de cet acte, ont immédiatement alerté les autorités locales.
L’atmosphère était lourde de tristesse et de colère alors que le corps de Kpan Joslin a été ramené au village dans la soirée, avant d’être inhumé dans la nuit de lundi à mardi.
Ce drame a laissé derrière lui une veuve éplorée et deux enfants en bas âge, maintenant privés de leur père. Mais au-delà de la douleur personnelle, la mort de Kpan Joslin a ravivé d’anciennes querelles au sein de la communauté.
Selon plusieurs témoins, Kpan entretenait depuis quelque temps des différends fonciers avec des voisins allogènes, des tensions qui, aux dires de certains, auraient pu mener à cet acte de barbarie. Très vite, les soupçons se sont orientés vers ces voisins, et huit personnes ont été interpellées par la gendarmerie de Logoualé. Deux autres individus, également suspectés, sont recherchés pour répondre de leur implication présumée dans cette affaire.
L’assassinat de Kpan Joslin a suscité une vive émotion au sein de la jeunesse de Guingouiné, qui a exprimé sa colère en dénonçant ce qu’elle considère comme une injustice flagrante. De nombreux jeunes du village sont prêts à en découdre avec les populations allogènes, menaçant ainsi de transformer le deuil en affrontements violents. Consciente de la gravité de la situation, la gendarmerie a rapidement pris les devants en dépêchant un détachement sur place pour maintenir l’ordre et prévenir tout débordement. Les forces de l’ordre, bien que présentes, peinent à apaiser les esprits, tant la colère est vive chez les jeunes, qui réclament des réponses immédiates..
La pression est forte, car la population attend des réponses et des actions concrètes pour rétablir la paix dans le village.
Cette affaire met en lumière une problématique bien connue dans la région : celle des conflits fonciers, qui opposent souvent les populations autochtones et allogènes.
Ces tensions, généralement alimentées par des querelles liées à la propriété des terres, peuvent dégénérer en violence lorsque les parties concernées ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente. À Guingouiné, comme dans de nombreuses localités rurales de Côte d’Ivoire, ces conflits demeurent une source d’instabilité qui, en l’absence de mécanismes de médiation solides, peut avoir des conséquences tragiques.
En attendant que justice soit rendue pour Kpan Joslin, le village de Guingouiné reste en proie à la douleur et à l’incertitude. La perte de cet homme, décrit par ses proches comme travailleur et dévoué à sa famille.
Les habitants de Bogouiné espèrent désormais que la lumière sera rapidement faite sur cette affaire et que les coupables seront traduits en justice.
Jean Chresus, Abidjan
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Les lois sur le foncier sont clairs, les tensions avec nos freres des pays voisins perdura a notre desavantage tant que notre administration continuera d etre corrompue. Des gens pour des fins politiciennes bradentla nationalite, pour de l argent foulent au sols les regeles que nous nous sommes imposes. Kpan Jocelyn en est la derniere victime, les assassins sont certes ces voyous miserables qui lui ont ote a vie mais les commanditaires nos gouvernants et notre administration....
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