Bernard Kokora Diby, DC d'Affi (Ph KOACI)

Lors d'une émission télévisée qui a eu lieu le dimanche 15 septembre 2024, le député de Koumassi, cadre du RHDP a fait savoir que le parti présidentiel avait, le député RHDP de Koumassi, Monsieur Sangaré Yacouba, y a affirmé que Pascal Affi N’Guessan aurait reçu 100 millions de francs CFA de la part de Monsieur N’Guessan Ahondjon pour financer sa campagne lors des élections régionales du Moronou en septembre 2023.

Cette information qui fait l'objet de polémique entre les anciens partenaires FPI et RHDP a suscité une réaction du directeur de campagne de Pascal Affi N'guessan.

Dans un communiqué parvenu à KOACI, Bernard Kokora Diby, directeur de campagne d'Affi N'guessan lors de la dernière élection régionale dans le Moronou fait savoir que, désemparé par la rupture de son partenariat avec le FPI, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) a pris pour cible le président du FPI, Pascal AFFI N’Guessan.

Pour lui, en recourant à des manœuvres d’intoxication de l’opinion publique, le RHDP espère ternir la réputation du chef du parti d’opposition.

Pour rétablir la vérité, Diby Kokora Bernard, Directeur de campagne du FPI lors de cette élection, a tenu à apporter une clarification détaillée. Selon lui, la collaboration entre le FPI et le RHDP pour cette élection s'était concrétisée par la constitution d’une liste commune de 45 Conseillers régionaux. Le FPI avait obtenu 60 % des places (soit 27 conseillers), tandis que le RHDP en détenait 40 % (soit 18 conseillers). L’accord stipulait qu'en cas de victoire, les quatre vice-présidents de la région se répartiraient équitablement entre les deux partis, avec Monsieur N’GUESSAN Ahondjon du RHDP désigné pour occuper le poste de premier vice-président.

Le budget global de la campagne était de 780 millions de francs CFA, une somme colossale à partager entre les deux groupes de conseillers. Le groupe RHDP devait ainsi contribuer à hauteur de 40 %, soit 312 millions de francs CFA, tandis que le FPI devait prendre en charge les 60 % restants, soit 468 millions de francs CFA. Cependant, loin de la somme de 100 millions avancée par les rumeurs, M. N’GUESSAN Ahondjon n’a versé que 70 millions de francs CFA. Ce montant a été remis au trésorier de campagne et non directement à Pascal AFFI N’Guessan, contrairement aux affirmations de Monsieur SANGARE Yacouba.

Ce détail, crucial selon le FPI, montre que Pascal AFFI N’Guessan n’a en aucun cas bénéficié personnellement de cette contribution. De plus, le parti rappelle que le financement des campagnes électorales est une pratique courante, et qu’il est de notoriété publique que les candidats doivent participer à ces dépenses. Cette règle s’applique d'ailleurs aux membres du RHDP eux-mêmes, qui n’ont pas hésité à la faire respecter lors des élections locales de septembre 2023.

En effet, certains candidats du RHDP se sont même vus refuser des postes de vice-président de région ou d’adjoint au maire pour n’avoir pas contribué financièrement aux campagnes.

Au regard de ces faits, le directeur de campagne d'Affi affirme que l'accusation selon laquelle ce dernier aurait reçu 100 millions de francs CFA est une pure fabrication destinée à semer la confusion et à discréditer le président du FPI.

En réalité, c'est bien le groupe des conseillers FPI qui a pris en charge l'essentiel des dépenses de la campagne, confirmant ainsi l'engagement du parti à financer ses propres opérations électorales, fait savoir monsieur Bernard Kokora Diby.

« Nous comprenons les tourments du RHDP, mais la manipulation et l’intoxication ne passeront pas », a-t-il déclaré, avant d'ajouter que ces méthodes sont révélatrices du « machiavélisme et de la perfidie » dont le RHDP a fait preuve à maintes reprises dans le paysage politique ivoirien.

Pour le FPI, cette attaque orchestrée par le RHDP n’est qu’une nouvelle tentative désespérée de saper la crédibilité de son président, un homme déterminé à défendre les intérêts de son parti et de sa région.

Enfin, le parti de Pascal Affi N'guessan fait remarquer qu'il reste concentré sur ses objectifs et ne se laissera pas distraire par ces manœuvres de déstabilisation.

La question qui se pose désormais est de savoir comment cette guerre de communication entre les anciens partenaires influencera les prochaines échéances électorales, dans un pays où les enjeux politiques demeurent cruciaux pour l’avenir de la démocratie.

Jean Chresus, Abidjan