Des manifestants du NDC (ph)

Les militants du principal parti de l’opposition ghanéenne, le Congrès National Démocratique (NDC), ont manifesté ce mardi 17 septembre 2024 à Accra et dans plusieurs autres villes et régions du pays en vue d’exiger que la Commission Electorale (CE) fasse un audit du fichier électoral et de son système de technologie de l'information de sorte à renforcer la crédibilité des élections générales du 07 décembre.

Comme point culminant de la manifestation nationale, le NDC a présenté une pétition au parlement à Accra. Le Secrétaire général du parti, Fifi Kwetey, a résumé les principales revendications du NDC après la manifestation « Assez, c'est assez ».

Kwetey a exhorté le parlement à utiliser son influence pour garantir que les demandes formulées par le NDC soient satisfaites afin d'établir un registre électoral crédible pour les prochaines élections de 2024.

Manifestants

Les militants et sympathisants vêtus de noir et de rouge ont manifesté dans plusieurs villes dont Accra. Ils sont vêtus des couleurs de leur parti et scandent des pancartes avec des inscriptions comme « Tout ce que nous exigeons, c'est la transparence et la responsabilité », « Clergé, le silence est complicité », « dites la vérité au pouvoir », « borla EC ».

Pétition

Dans la pétition, remise au parlement pour la Commission Electorale, le NDC dit vouloir signaler des irrégularités, des divergences et des manipulations non autorisées, alarmantes, découvertes dans le registre électoral provisoire de 2024, lesquelles « constituent une menace importante et immédiate pour la crédibilité des élections générales de 2024 ».

Afin de corriger les irrégularités signalées, le NDC a déclaré qu’il exige que la Commission Electorale « prenne des mesures rapides pour préserver l'intégrité du processus démocratique du Ghana et assurer la stabilité et la sécurité de la nation ».

Exigences

En tenant compte « des graves irrégularités et divergences découvertes dans le registre électoral provisoire de 2024 et de l'aveu par la Commission Electorale de transferts d'électeurs non autorisés et d'erreurs, le NDC, dans l'esprit de sauvegarder le processus démocratique du Ghana pour des élections libres, justes, transparentes et pacifiques le 07 décembre 2024 », a formulé certaines exigences à la Commission Electorale.

Ces exigences sont entre autres « un audit médico-légal indépendant du registre électoral et de son système informatique », la convocation de toutes les parties prenantes comme les partis politiques, les organisations de la société civile, la CEDEAO, l’UA, le PNUD, l’UE, l’USAID, le Haut-Commissariat britannique et d’autres) afin de discuter de l’audit judiciaire et assurer une surveillance collective du processus, ‘acceptation de publier les conclusions de l’audit judiciaire.

Retour sur le nœud des suspicions du NDC

Avant la manifestation, le NDC a exprimé des inquiétudes sur le registre électoral provisoire qui selon lui contient de nombreuses divergences, notamment le gonflement de la liste électorale dans certains bureaux de vote, ce qui, fait partie des tentatives de la CE de truquer les élections du 07 décembre 2024 en faveur du parti NPP au pouvoir.

Le refus de la CE d'autoriser un audit du fichier électoral est ce qui a motivé le NDC a appelé ses militants à descendre dans les rues dans les 16 régions du pays.

Réaction de la CE

La Commission électorale a adressé une invitation au NDC pour une réunion visant à a échanger sur certaines préoccupations soulevées par le parti.

Pour cette initiative de dialogue, le vice-président de la CE, Dr Eric Bossman Asare, a souligné la nécessité d'un dialogue et d'une collaboration entre la Commission et les partis politiques pour résoudre les problèmes existants et assurer un processus électoral fluide. Asare a d’abord souligné que le dialogue constructif reste le moyen le plus efficace de répondre aux différences et aux préoccupations soulevées au sujet du registre électoral.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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