Côte d'Ivoire : Soro révèle qu'il a été contraint de quitter la France en 2020 sous la pression des autorités françaises dénonce une procédure pénale contre un proche
Dans une déclaration publiée sur sa page officielle, Guillaume Kigbafori Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a vigoureusement réagi à l’annonce d’un procès pénal qui se tiendra le 28 novembre 2024 contre son conseiller, le professeur Franklin Nyamsi.
Soro, désormais président du Mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de harcèlement politique à l’encontre de son proche collaborateur.
Le professeur Franklin Nyamsi, qui est également président de l’Association Crush Party de Paris pour Guillaume Soro, est accusé par le procureur de la République de Rouen de détournement de fonds et d’abus de confiance. Guillaume Soro a rejeté fermement ces accusations, les qualifiant d'« infondées et construites de toutes pièces ».
Il a expliqué que l’association, fondée en 2019 à l’initiative de Nyamsi et sous ses propres instructions, avait pour but de mobiliser les sympathisants de la cause des libertés publiques africaines à travers des actions citoyennes et solidaires. Selon Soro, l’association a toujours œuvré en toute transparence et dans le respect de ses objectifs.
Guillaume Soro a également précisé que toutes les collectes de dons effectuées pour soutenir ces initiatives, notamment via la plateforme GoFundMe, ont été gérées avec rigueur et que Franklin Nyamsi avait reçu un quitus financier dès que l'affaire avait commencé à faire l’objet d'une enquête. Selon lui, Nyamsi n’a jamais détourné le moindre fonds, et l’argent collecté pour les actions judiciaires de ce dernier a été utilisé conformément à son objectif initial. Soro insiste également sur le fait que les membres de l’association n’ont pas versé de cotisations, ces dernières n’ayant jamais été activées.
L’ancien président de l’Assemblée nationale voit dans cette poursuite judiciaire une volonté manifeste de persécuter son conseiller pour ses prises de position en faveur de l’émancipation africaine.
Il rappelle qu’il a lui-même été contraint de quitter la France en 2020 sous la pression des autorités françaises actuelles et considère cette affaire comme une nouvelle illustration de la répression envers les Africains militants. Guillaume Soro a ainsi réitéré son soutien indéfectible à Franklin Nyamsi, affirmant que la procédure engagée à Rouen était dénuée de toute base légale et relevait d’un arbitraire politique évident.
En conclusion, Soro a renouvelé son quitus total à la gestion de l’Association Crush Party de Paris et a dénoncé ce qu’il appelle un « harcèlement politique » dirigé contre son ami et conseiller. Il estime que cette affaire n’est qu’un prolongement des tentatives de musellement des Africains libres d’esprit et engagés pour des causes justes.
Jean Chresus, Abidjan
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