Côte d'Ivoire : Rentrée scolaire 2024-2025, changement des manuels du préscolaire, du pré-primaire, du CP1 et CP2, voici les raisons
En Côte d’Ivoire, les écoles au titre de l’année scolaire 2024-2025, ont rouvert leurs portes sur l’ensemble du territoire national, ce lundi 9 septembre 2024. 24 heures après cette reprise, le Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), dans le cadre de ses rendez-vous hebdomadaires dénommés « Tout Savoir Sur… », a reçu ce mardi 10 septembre, à sa tribune, Coulibaly Adama, inspecteur général et coordonnateur général de l’inspection général du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA). L’invité du CICG a exposé pendant plus d’une heure sur la rentrée scolaire 2024-2025 et les grandes réformes qui vont la rythmer.
Faisant le point des élèves inscrits en ligne, l’inspecteur général du MENA a indiqué qu’il « se chiffre à 1 596 765 contre 2.600.000 élèves attendus, soit 61,4% d’élèves inscrits en ligne à ce jour ». Il a profité de la tribune du CICG pour passer en revue les importants acquis enregistrés par le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation grâce aux efforts de l’Etat.
« Il s’agit entre autres, de l’ouverture de 118 nouvelles écoles préscolaires pour 356 salles de classes, de 279 nouvelles écoles primaires pour 1760 salles de classes et de 79 nouveaux collèges dont 68 collèges de proximité ; l’acquisition de 34 098 tables-bancs pour un coût de 2 milliards fcfa; l’acquisition de 4 116 957 kits scolaires pour les élèves du primaire public pour un montant de 8 069 081 384 de francs CFA ; l’acquisition de 10.156.372 manuels scolaires pour les élèves du préscolaire, du pré primaire, du CP1 et CP2 d’un montant global de 12 milliards de francs CFA dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National d’Amélioration des Premiers Apprentissages Scolaire (PNAPAS) ; l’acquisition de 1.044.000 manuels scolaires pour 120.000 élèves de 6ème et 5000 élèves de 5ème pour un coût total de 3 milliards dans le cadre du dispositif de prêt de manuels scolaire (BONAMAS) et la création de 24 circonscriptions de l’enseignement préscolaire et primaire », a-t-il énuméré.
Tous ces acquis importants à l’en croire, « s’inscrivent dans la dynamique résolue d’amélioration de nos capacités d’accueil, de l’équipement des établissements et du taux de rétention des élèves à l’école ».
Pour cette rentrée scolaire, Coulibaly Adama a fait noter que les manuels au niveau du préscolaire, du pré primaire, du CP1 et CP2 vont changer. Ce changement, explique-t-il, « est lié à la reforme dénommée PNAPAS, qui est le Programme National d’Amélioration des Premiers Apprentissages Scolaires, qui va proposer le condensé de plusieurs approches pédagogiques, allant de l’enseignement classique à la remédiation pour mieux formater les enfants à améliorer leur maitrise des enseignements de base. Par rapport à cette réforme, des manuels ont été élaborés qui seront mis gratuitement à la disposition des élèves concernés, c’est-à-dire, le préscolaire, le pré-primaire, le CP1 et le CP2. En dehors de ces niveaux, les manuels ne changent pas pour les autres niveaux du primaire », a-t-il indiqué.
Au cours de son exposé, l’inspecteur général est également revenu sur les assises des Etats généraux de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA), initiés et organisés par la Ministre Mariatou Koné sous la houlette du Gouvernement et qui ont abouti à la définition et à l’adoption de 42 leviers transformateurs dont la mise en œuvre au profit de l’école ivoirienne constitue la priorité absolue de la première responsable de l’école en Côte d’Ivoire.
« La rentrée scolaire 2024-2025 intervient donc dans un contexte de sursaut marqué par l’opérationnalisation de réformes qui complètent et renforcent de manière progressive celles déjà initiées, au double plans pédagogique et administratif par Madame le Ministre depuis sa prise de fonction. Au nombre de ces réformes qui consacrent des réponses fortes aux questions d’accès, de gouvernance, de qualité, d’équité, d’égalité et d’inclusion, figurent en bonne place entre autres : les Contrats d’Objectifs et de Performance (COP) signés entre madame le Ministre et les directeurs régionaux pour une gouvernance scolaire assise sur le sens de la responsabilité et de la redevabilité ; la mise en œuvre du Programme National d’Amélioration des Premiers Apprentissages Scolaires (PNAPAS) ; l’extension du dispositif prêt-localisation de manuels au secondaire (Bourse Nationale du Manuel Scolaire) ; la mise en œuvre de la stratégie de digitalisation ; la réforme curriculaire des collèges en vue de l'adéquation formation-emploi ; le Laboratoire pour l’Education (EDLAB) pour un renforcement des recherches en éducation ; l’organisation d’un PASEC blanc (Programme d'analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN) en avril 2025; la mise en œuvre de la stratégie de redynamisation de l’enseignement des sciences ; le lancement de la mise en œuvre de la stratégie de l’alphabétisation ; la redynamisation de la plate-forme « Mon Ecole à la maison » et le réaménagement de l'emploi du temps du primaire lié à la suppression des cours du mercredi », a-t-il-cité.
L’année scolaire 2024-2025 aux dires de l’inspecteur général du MENA, s’annonce donc comme « une année de pragmatisme et de travail acharné, pour la consolidation des changements mélioratifs au profit de notre école ».
Il a pour ce faire, appelé de la part de tous les acteurs, « un engagement républicain doublé de l’observance scrupuleuse des orientations et prescriptions définies dans le cadre du fonctionnement de l’école ».
C’est d’ailleurs, pour maintenir la flamme de cet engagement républicain, que pour la quatrième année consécutive, le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation a placé l’année scolaire 2024-2025 sous le thème : « Soyons des citoyens responsables pour une école de qualité ».
« Cette insistance de madame le Ministre vise à engager l’ensemble de la communauté éducative à persévérer dans la quête de l’excellence si chère au Président de la République, Son Excellence ALASSANE OUATTARA. Les implications de ce thème reposent sur des valeurs et des comportements à développer par l’ensemble des acteurs en vue faire de notre institution scolaire, le véritable incubateur de la responsabilité et de la citoyenneté active au service de la qualité », a-t-il expliqué.
Ainsi, au niveau du personnel administratif et d’encadrement, il a demandé à l’administration, en tant que service public et vitrine des structures scolaires, d’être attrayante et efficace de manière à offrir aux usagers une image et un service de qualité. « A ce titre, le personnel doit s’astreindre à servir loyalement en se conformant aux exigences du poste ou de la fonction occupée ; s’investir sans calcul dans l’exécution des charges dévolues. Au niveau du personnel enseignant, travaillant sur des humains au service des humains, l’enseignant doit s’inscrire dans la démarche qualité ; avoir une haute conscience des enjeux de l’école et de ses obligations socio-professionnelles ; avoir une haute conscience du poids de ses responsabilités dans le destin de ses élèves ; développer de l’humanisme dans le travail (en se distinguant par l’effort personnel ajouté à son travail). Au niveau des parents d’élèves, l’école est la propriété de la communauté. Celle-ci doit fortement s’en préoccuper et lui être solidaire. A cette fin, la famille en tant que terreau de base de l’appropriation des valeurs doit assumer pleinement ses responsabilités et établir le nécessaire dialogue avec l’école. Ce dialogue entre l’institution scolaire, la cellule familiale et la communauté est essentiel pour faciliter chez l’enfant la compréhension du monde, le portage productif de son projet d’études ainsi que sa marche vers la réussite.
Au niveau des élèves, il faut savoir qu’ils constituent la cible première de l’action éducative et sont tout autant concernés par le thème de l’année. Ils doivent prendre à cœur les études, les conseils qui leurs sont prodigués et s’investir dans la quête de l’excellence », a-t-il recommandé.
Coulibaly Adama à toutes fins utiles, a rappelé que la chicotte à l’école reste interdite.
Wassimagnon
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