Côte d'Ivoire: Face à la menace du changement climatique, Robert Beugré Mambé invite à une action commune de l'Afrique
La dixième session extraordinaire de la conférence des ministres africains de l'environnement a ouvert ses travaux ce jeudi 5 septembre 2024 à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire sur le thème : "Relever l'ambition de l'Afrique de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse."
"Ce thème se veut un appel à la solidarité et à l'action pour que la terre source de vie continue de profiter aux générations actuelles et futures", a, d'entrée, indiqué le ministre ivoirien de l'environnement Jacques Konan Assahoré pour qui aucun pays n'est à l'abri des effets néfastes du changement climatique qui sont connus de tous.
"Aucun pays du monde n'est épargné. La lutte contre ce phénomène constitue, au regard de son ampleur, le défi majeur auquel l'humanité ait eu à faire face au cours de ces derniers siècles", a-t-il affirmé relevant que l'Afrique subit le réchauffement climatique causé par les actions néfastes de puissances extérieures.
"L'Afrique qui émet moins de 4% des gaz à effet de serre au niveau mondial est cependant la plus impactées par les conséquences néfastes du changement climatique du fait de la faiblesse de ses ressources financières et de la fragilité de sa structure économique et ses infrastructures", a-t-il dénoncé, saluant la présente rencontre qui se tient dans son pays et qui permettra selon lui, de faire entendre la voix de l'Afrique à l'échelle mondiale.
"Face à cette situation, il est heureux de constater que l'Afrique se retrouve pour parler d'une même voix", s'est réjoui le premier responsable de l'Environnement en Côte d'Ivoire pour qui cette conférence nous donne l'occasion de renforcer la coopération régionale en matière de protection de l'environnement et de promotion du développement durable.
La dixième session extraordinaire de la Conférence des ministres africains de l'environnement qui se tient ce jour à Abidjan revêt donc d'une importance toute particulière. Elle a lieu à la veille de la 16e conférence des parties (Cop16) sur la désertification et la sécheresse prévue en décembre prochain à Riad en Arabie Saoudite et vise à discuter des enjeux environnementaux majeurs auxquels notre continent est confronté, notamment en matière de désertification et de dégradations des terres", a relevé Jacques Konan Assahoré très inquiet au regard des statistiques annoncées, selon lui, par la Banque mondiale et qui toucheraient environ 65% de la superficie qui reste de l'Afrique avec les conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance des populations.
"Il est donc de notre devoir de nous engager collectivement à sauvegarder notre continent de cette menace, en unissant nos forces et nos voix pour relever le défi", a plaidé le ministre ivoirien de l'Environnement.
Pour le chef du gouvernement ivoirien, si l'Afrique produit moins de 4% de la pollution mondiale et subit plus de 60% des conséquences de la dégradation du climat de la planète terre, c'est inquiétant.
"Il importe que nous puissions nous concerter pour apporter les réponses à la dégradation du climat sur nos activités économiques, humaines et sociales. Et ayant cet adage qui dit "le plus fort dans un groupe est plus faible que le groupe" a l'esprit ", a indiqué Robert Beugré Mambé invitant à explorer les prévisions météorologiques qui, selon lui, ne sont pas à la dimension des besoins du continent africain.
"Si nous améliorons notre capacité de prévoir la météo, cela nous permettra d'anticiper et d'amoindrir les conséquences du changement climatique. Ce sont là des pistes de réflexion que nous vous suggérons", a-t-il suggéré comme pistes de réflexion aux participants ouvrant cette dixième session extraordinaire de la conférence des ministres africains de l'environnement qui se déroule sur les bords de la lagune Ebrié.
Wassimagnon
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