L’accusée et une voiture de police (ph)

La police de Toronto au Canada a arrêté Mme Amaka Sonnberger, une canadienne d’origine nigériane, à la suite d'allégations selon lesquelles elle aurait menacé d’empoisonner ses concitoyens issus de deux communautés, les Yoruba et les Benin au Canada.

Selon la déclaration de la police, Mme Sonnberger, 46 ans, a été arrêtée le dimanche 1ᵉʳ septembre 2024 « dans le cadre d’une enquête sur des menaces motivées par la haine. L’arrestation fait suite à un rapport reçu le 28 août 2024 concernant une menace ».

Mme Sonnberger est accusée d'avoir publié un contenu en ligne le 25 août ou aux alentours de cette date, menaçant de mort des personnes spécifiques.

La nature des menaces a conduit les enquêteurs à traiter l'affaire comme une infraction présumée motivée par la haine. Son arrestation fait suite à une publication sur le réseau TikTok, où elle a été entendue proférer des menaces contre les Yoruba et les Bénin. Elle devrait comparaître devant un tribunal à Ontario le lundi 02 septembre 2024 après son arrestation par la police de Toronto.

D’après l’article 319 (1a) du Code criminel canadien, toute personne reconnue coupable d’incitation à la haine contre un groupe identifiable est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans.

Au regard de cette loi, l’accusée pourrait être condamnée à deux ans de prison ou expulsée si elle est reconnue coupable.

En attendant les suites de cette affaire, la communauté Igbo a conseillé aux Igbos du Canada et d'ailleurs de s'abstenir de toute forme de commentaires et d'interactions incendiaires qui pourraient aggraver la situation, car les autorités canadiennes ont repris l'affaire et une enquête est en cours.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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