Côte d'Ivoire : Présidentielle 2025, Simone Gbagbo : « J'espérerais que Laurent Gbagbo désiste, si je suis en tête », ce qu'elle dit de l'appel de Bonoua et de la candidature de Ouattara
Gbagbo'>Simone Gbagbo ce mercredi lors de l’entretien (Ph)
Dans un entretien accordé à France 24 depuis Abidjan, et diffusé ce jeudi 5 septembre 2024, Simone Ehivet Gbagbo, fondatrice et présidente du Mouvement des générations capables (MGC), revient sur l'élection présidentielle prévue en octobre 2025 en Côte d'Ivoire.
L’ancienne première dame espère des désistements en sa faveur, notamment celui de son ancien époux, Laurent Gbagbo, en cas de second tour des élections si elle arrivait en tête.
La question de la CEI, de l’appel de Bonoua, du FCFA, des bases françaises en Afrique, ont été également été abordées lors de l’interview.
Conditions pour obtenir des élections libres et transparentes…
« Dans les conditions actuelles, je suis persuadée que les élections ne se dérouleront pas bien, mais, il y a beaucoup de réformes que nous devons obtenir du Gouvernement actuel pour assurer le monde entier d’élections libres, transparentes et apaisées dans notre pays. »
Révision de la Liste électorale par la CEI entre le 30 septembre et le 31 octobre2024…
« Ce n’est pas une bonne chose que nous ayons la révision de la liste électorale en un mois. Dans la loi ivoirienne, la révision de la liste électorale doit être annuelle. Elle veut imposer une révision en un mois, c’est irréaliste, c’est inacceptable. Nous demandons que cette révision que va démarrer puisse se tenir sur plusieurs mois jusqu’à ce que nous arrivions à trois (03) mois des élections présidentielles de 2025.
Nous demandons qu’un dialogue soit organisé au niveau de tous les échiquiers de la politique nationale pour qu’ensemble on s’accorde sur ce qu’il y aurait à faire. La révision de la liste électorale, le découpage électoral, la sécurisation des élections, le financement des élections, que nous n’asseyons et discutons en hommes, partis et institutions responsables de toutes ces questions pour adopter un point de vue de commun. Si cela est fait, nous pourrons avoir des élections apaisées. Sinon il y a encore que des désaccords entraînent des débats, des discussions, des manifestations publiques qui vont provoquer des échauffements du climat social et politique."
Candidature de Ouattara en 2025...
« Si je pense qu’il va l’être parce que c’est ce que les membres de son parti annoncent chaque jour. Maintenant est-ce qu’il a le droit d’être candidat ? Si nous regardons nos textes, il n’avait pas déjà le droit d’être candidat en 2020. Aujourd’hui, il n’en a encore moins le droit. Mais est-ce que nos textes sont respectés ? Voilà la grande question.
Alliance de l’Opposition et candidature unique aux élections...
« Pour l’instant ce que nous souhaitons, c’est une union de toute l’opposition pour obtenir des réformes électorales (...) S’il y aura un candidat unique ? C’est une question qui sera traitée en second point.
L’appel de Bonoua lancé par Laurent Gbagbo...
« L’appel de Bonoua est arrivé bien après que nous ayons démarré nos initiatives. Le PPA-CI est signataire de la déclaration que j’ai lue au nom de toute l’opposition le 09 août 2024 (...) Pour l’instant je ne pose pas de problème de leadership. Pour moi aujourd’hui, nous nous mettions ensemble pour mettre la pression sur le pouvoir qui est en face de nous qui est notre adversaire unique pour obtenir des textes consensuels (...) Après cela, si Gbagbo est candidat, si je le suis, je le serai. C’est celui qui sera préféré qui gagnera. Je n’en fais pas un problème (...) Ce problème secondaire.
Présidentielle 2025 en cas de second tour...
« J’espérerais que Laurent Gbagbo désiste, si je suis en tête (...) Je ‘n’ai pas encore dit que je serai candidate aux élections présidentielles de 2025. Nous avons une convention fin octobre de notre parti qui va désigner notre candidat. Ce qui est sûr, le MGC aura un candidat. Nous nous accordons deux mois pour affiner nos réflexions. »
Le FCFA et les Bases Françaises en Afrique
« Déjà en 2010 je souhaitais que nous abandonnions le CFA. Cela faisait partie des débats que nous avons discutés à l’époque avec le Gouverneur de la BCEAO, feu Charles Konan Banny sur cette question. Moi, je suis pour que nous abandonnions le CFA. Il est important qu’au niveau de la sous-région, nous ayons une monnaie entièrement gérée par nous –même. Une monnaie qui n’est aucune relation avec CFA, j’en suis certaine. Pour les bases militaires, les Français eux-mêmes ont déjà réglé le problème. Il est normal et important que la France n’ait plus d’armées dans nos pays parce que cela donne le sentiment que la France coloniale veut se perpétuer et continuer d’assujettir les pays africains (...) Au plan même technologique, c’est quelque chose d’inutile pour la France et cela crée des problèmes de mauvais rapports au niveau de l’Afrique. Je pense, on devait faire l’économie de cela
Propos recueillis en intégralité par Donatien Kautcha, Abidjan
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Qui la calcule encore celle-là ? Elle fait partie de l'histoire à oublier du pays. Ils bavardent, mais on voit dans les urnes, ça pèse même plus. Bavarder c'est ce qui leur reste vu qu'ils vivent au crochet de l'Etat. Aucune utilité concrète pour la Côte d'Ivoire.
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