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Côte d'Ivoire : En prélude à la COP 16, des experts de l'environnement peaufinent leurs stratégies à Abidjan pour mieux défendre les préoccupations de l'Afrique en Arabie Saoudite
 

Côte d'Ivoire : En prélude à la COP 16, des experts de l'environnement peaufinent leurs stratégies à Abidjan pour mieux défendre les préoccupations de l'Afrique en Arabie Saoudite

 
 
 
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© Koaci.com - mardi 03 septembre 2024 - 16:04


La 10e session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (AMCEN) se tient à Abidjan, depuis le 30 août et prendra fin le 6 septembre 2024. Cet événement réunira les Ministres Africains de l'Environnement, des experts, des représentants d'organisations internationales et divers membres de la société civile pour discuter des défis environnementaux auxquels l'Afrique est confrontée. 


La Session extraordinaire est organisée en partenariat avec la Commission de l'Union Africaine, la Banque Africaine de Développement, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), la Convention des Nations-Unies pour la Lutte contre la Désertification (CNULCD) Unies.


L’objectif principal de la réunion est de permettre aux pays africains de passer en revue les thèmes qui seront examinés lors de la COP 16 et de veiller à ce que les préoccupations de l’Afrique soient prises en compte dans les décisions. Il s’agit notamment d’identifier les principales priorités et préoccupations du continent, de formuler la position africaine commune, déterminer les stratégies de négociation et les alliances à former et élire le nouveau président du groupe africain ainsi que les membres qui représenteront le continent au sein du bureau de la COP 16 et de ses organes subsidiaires (Comité d’examen de la mise en œuvre de la Convention (CRIC) et Comité de la science et de la technologie (CST).


Face aux défis graves posés par la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse en Afrique, la région doit intensifier ses efforts et ses ambitions pour combattre ces problèmes. 


La 10e Session Extraordinaire vise à rehausser l’engagement des États-membres en vue de prioriser la lutte pour leur atténuation, de renforcer la résilience face aux effets de la sécheresse, de la dégradation des terres et de la désertification, ainsi que pour accroître les investissements afin d'atteindre ces objectifs.


Pour relever ces défis, la session spéciale mettra en avant plusieurs points, notamment, le renforcement des efforts pour atténuer les sécheresses en Afrique, l'augmentation des ambitions pour atteindre les objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres en Afrique, l'amélioration des opportunités de restauration des écosystèmes. Cette session extraordinaire va également forger des partenariats et des synergies pour renforcer la mise en œuvre des objectifs convenus et la mobilisation des ressources.


La 10e session a débuté par la réunion préparatoire régionale de la CNULCD qui s'est tenue du 30 août au 2 septembre 2024, suivie de la réunion des Groupes Principaux et des Parties Prenantes issus de la société civile, les 1er et 2 septembre 2024.


Les travaux du segment des Experts de l'AMCEN ont démarré mardi 3 septembre et prendront fin le 4 septembre 2024. Quant au segment Ministériel de l'AMCEN il aura lieu, les 5 et 6 septembre 2024, suivi d’un planting d’arbres, symbolisant l’engagement des délégations présentes.


Les résultats de la session seront présentés lors de la COP16 de la CNULCD, des processus de l'Union Africaine, y compris le Comité des Chefs d'État et de Gouvernement Africains sur le Changement Climatique, et la Session Ordinaire de l'Assemblée des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine qui se tiendra en 2025.


 

En attendant la rencontre ministérielle, à l'occasion de la réunion des experts des pays africains, Parfait Kouadio, Directeur de cabinet du ministère de l'Environnement du développement durable et de la transition écologique a au nom du ministre Jacques Konan Assahoré a rendu hommage à la présidente de la Conférence des Ministres Africains de l'Environnement et le Secrétariat exécutif de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre le Désertification et la Sècheresse, pour le choix de la Côte d'ivoire pour abriter cette rencontre hautement stratégique et nécessaire.



La désertification est causée principalement par une combinaison de facteurs qui évoluent dans le temps et varient selon le lieu. Ceux-ci comprennent des facteurs indirects, tels que les facteurs socio-économiques et politiques, la pression démographique et le commerce international, ainsi que des facteurs directs, comme les modèles et pratiques d'utilisation des sols et certains processus liés au climat.


Selon le représentant de Jacques Konan Assahoré, la désertification et la dégradation des sols en Afrique représentent une crise environnementale et socio-économique qui exige une attention urgente.



« Cette 10e session extraordinaire de la CMAE est l'occasion pour nous de mettre en lumière la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse, mais aussi et surtout de renforcer l'élan politique dans la priorisation des efforts visant à combattre et à atténuer les véritables menaces qui pèsent sur nos pays.


En vue de renforcer l'ambition de l'Afrique en matière de lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse, il nous faut nous attaquer à des domaines complexes en vue d'améliorer les opportunités de restauration des écosystèmes, et de forger des partenariats et des synergies pour améliorer la mise en œuvre des objectifs convenus et la mobilisation des ressources », a déclaré, Parfait Kouadio, Directeur de cabinet.


Il a invité les experts à fournir une orientation politique dans le domaine du financement, des partenariats, du capital naturel, de la préparation de l'Afrique à la COP 16 de la CNULCD ainsi que relever les défis marins et côtiers à travers la Convention d'Abidjan.


 

« Au sortir de notre rencontre, il serait opportun de formuler des recommandations politiques clés et concrètes visant à renforcer les efforts de l'Afrique dans la lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse ainsi qu'à fédérer les positions pour une voix commune de l'Afrique pour la prochaine COP 16 de la CNULCD », a insisté, le Directeur de cabinet.


« Il me plait de témoigner la reconnaissance du peuple ivoirien à l'endroit de Son Excellence, madame la ministre Dr. Fitsum Assefa Adela, présidente de la Conférence ministérielle Africaine sur l'Environnement (CMAE), de Monsieur Ibrahim Thiaw, Secrétaire Exécutif de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et la Sécheresse (CNULCD), de Mme Rose Mwebaza, Directrice Régionale, représentant le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), de tous les partenaires techniques et financiers et tous les partenaires au Développement », a-t-il conclu.


« Actuellement, environ 65 % des terres en Afrique sont dégradées, affectant plus de 400 millions de personnes. Selon la Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES), la dégradation des terres touche 3,2 milliards de personnes dans le monde, dont la plupart se trouvent dans les pays en développement. Chaque année, environ 4,4 millions d'hectares de terres productives sont perdus à cause de la désertification, réduisant la productivité agricole et causant la sous-alimentation pour environ 68,1 millions de personnes en Afrique. La désertification entraîne la perte d'environ 27 000 espèces chaque année et coûte à l'économie mondiale 10 % de son PIB chaque année, l'Afrique subsaharienne supportant 22 % du coût global de la dégradation des terres. Plus de 23 millions de personnes dans la Corne de l'Afrique et 23,5 millions dans le Sahel font face à une grave insécurité alimentaire en raison de la sécheresse et de la dégradation des terres », a déclaré Mensur Dessie, représentant du président de l'AMCEN


Rose Mwebaza, Directrice régionale, la représentante de la Directrice exécutive PNUE, la représentante de la commission de l'union Africaine et Rolph Payet, Secrétaire exécutif de BRS (Basel Rotterdam and Stockholm convention) ont promis que les experts parleront d'une même voix et seront impliqués dans les activités organisées sur les questions de dégradation des terres.


« C'est une occasion de mobiliser les ressources. Nous allons faire de bonnes propositions en Arabie Saoudite à la COP16 », ont conclu, ces intervenants, avant que le Directeur de cabinet ne déclare le démarrage des travaux des experts.


Wassimagnon



 
 
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