L’accusée (ph)

La Chambre des représentants (députés) au Nigéria a déposé une pétition auprès du Haut-Commissaire du Canada à Abuja, demandant une action immédiate contre Mme Amaka Patience Sunnberger, une citoyenne nigériane qui vit au Canada.

Dame Amaka Sunnberger est accusée d'avoir fait des déclarations alarmantes qui incitent à la violence contre les groupes Yoruba et Edo au Nigéria, notamment des appels à leur génocide de masse par l'empoisonnement des réserves de nourriture et d'eau.

La pétition des députés nigérians, adressée à James Christoff, le Haut-Commissaire du Canada au Nigéria, a été signée conjointement par l'honorable Biodun Omoleye, président du groupe d'amitié parlementaire Nigéria-Canada, et l'honorable Tochukwu Chinedu Okere, président du Comité de la Chambre sur les questions de la diaspora.

Faits

La femme dont l’identité a été révélée comme Amaka Patience Sunnberger a menacé d'empoisonner les nigérians de la région du Sud-Ouest (Yorubas) et de l'État d'Edo (Binis) en raison de leur « haine pour les Igbos ».

Dans une vidéo d'une minute et 50 secondes, devenue virale, Sunnberger a déclaré qu'il est grand temps que les Igbos commencent à s'en prendre à leurs ennemis, ajoutant que « les Yorubas et les Binis ne sont d'aucune utilité pour la société ».

S’exprimant en langue pidgin, la femme qui serait d’origine igbo a déclaré que « Enregistrez-moi très bien. Il est temps de commencer à empoisonner les Yorubas et les Bénis. Mettez du poison dans tous vos aliments au travail. Mettez du poison dans toute votre eau pour qu’ils meurent tous un à un. Vous ne mourrez pas un jour. Vous tomberez malades pendant longtemps. Je mettrai de l’Otapiapia (poison aux rats) dans vos eaux et vos aliments. Vous ne guérirez jamais … ».

La déclaration qui aurait eu lieu lors d'un live TikTok souligne les batailles de suprématie persistantes et les querelles entre les jeunes nigérians sur les réseaux sociaux.

Pétition des députés

Dans la pétition, les députés ont exprimé leur profonde inquiétude quant à la gravité des déclarations de Sunnberger, notant que sa rhétorique met non seulement des vies en danger, mais viole également de nombreuses lois internationales, canadiennes et ontariennes.

Ils ont relevé que « Son incitation à la violence et son appel au génocide par empoisonnement sont non seulement profondément troublants, mais représentent également une violation claire de plusieurs lois » et ont prié le gouvernement canadien de prendre des mesures spécifiques c0ntre l’accusée entre autres l’ouverture d’une enquête approfondie sur les actions de la dame, la poursuite en justice et la collaboration avec les autorités nigérianes pour empêcher toute escalade potentielle de violence.

Après la tournure prise par l’affaire, l’accusé a supprimé son compte TikTok sur la toile mais un groupe de nigérians au Canada la dénonce officiellement aux autorités compétentes au Canada.

Ajoutons que la présidente de la Commission des Nigérians de la diaspora (NiDCOM), Mme Abike Dabiri-Erewa, a publié la photo de la nigériane basée au Canada et qui a menacé d'empoisonner ses compatriotes dans le pays.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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