Liberia : La CEDEAO se dépêche à Monrovia après une plainte de Weah contre le pouvoir de Boakai
George Weah et son successeur Joseph Boakai (ph)
Une délégation de la CEDEAO est arrivée le lundi 26 août 2024 au Libéria pour évaluer l’escalade des tensions politiques dans le pays et ceci suite à une plainte déposée auprès de l’organisation régionale par l’ancien Président George Weah.
Dans une lettre datée du 23 août 2024 adressée au président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, Weah a appelé la CEDEAO à intervenir, dénonçant une campagne systématique menée par l’administration du Président Joseph Boakai pour saper les processus démocratiques et réprimer l’opposition politique au Libéria.
Faits, blessés et 14 arrestations
Dans sa requête, Weah a détaillé une série d’incidents qui, selon lui, reflètent un modèle inquiétant de répression politique, culminant avec un raid violent contre le siège de son parti, la Coalition pour le Changement démocratique (CDC), le 22 août 2024.
Lorsque des agents de la Police Nationale Libérienne (LNP) sont arrivés pour disperser la foule, les manifestants auraient réagi en jetant des pierres, blessant à la fois les forces de l'ordre et des civils.
La LNP a déclaré que 16 de ses agents, affectés à l'Unité de soutien de la police (PSU), ont été blessés lors de l'affrontement. Elle a déclaré avoir arrêté, inculpé et traduit en justice 14 suspects après les affrontements de jeudi 22 août 2024 entre la police et les partisans de Weah au siège du parti CDC à Congo Town, Monrovia.
Accusations de Weah
A en croire l’ancien joueur libérien, le raid de la police a été mené sous le couvert d’une opération de trafic de drogue, mais il s’agissait en réalité d’une « attaque non provoquée » visant à intimider les membres de la CDC et à étouffer la dissidence.
Il a souligné que le raid du 22 août est intervenu suite à un incident similaire survenu le 05 août 2024, lorsque les forces de sécurité ont pris d’assaut le siège de la CDC, lourdement armées et sans justification légale.
Afin de remédier à ce développement qu’il considère comme périlleux, l’ancien Président Weah a, au nom du CDC, exhorté la CEDEAO à prendre des mesures diplomatiques proactives pour garantir que la démocratie naissante du Liberia ne soit pas mise en péril par « l’abus de pouvoir » de l’administration actuelle.
Réponse de la CEDEAO
En guise de réponse au courrier de Weah, la Représentante résidente de la CEDEAO au Liberia, Mme Joséphine Nkrumah, a annoncé qu’une délégation de la CEDEAO, conduite par Omar Alieu Touray, sera au Liberia pour une brève visite de travail, qui se terminera le 28 août 2024.
Mme Nkrumah a précisé que la délégation aura une réunion avec l’ancien Président Weah le 26 août 2024, pour discuter de ses allégations et évaluer la situation politique de première main.
En attendant, le pouvoir en place à Monrovia n’a pas réagi suite publiquement aux allégations de Weah ni à la visite de la CEDEAO.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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