Omar Alieu Touray, le président de la Commission de la CEDEAO (ph)

La Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a démenti les allégations suggérant qu'elle a prédit des violences lors des élections générales de 2024 au Ghana, lors de sa récente mission d'enquête préélectorale dans le pays et a fustigé la publication d'un journal ghanéen qui est la base de la polémique. 

Le démenti de la CEDEAO est intervenu après la publication le 21 août 2024 d’un journal local, The Herald, selon laquelle la Commission « prévoie des violences » dans le processus électoral. La Commission a dénoncé la publication et a assuré qu'aucune déclaration n'a été faite sur leurs conclusions.

En lien avec le démenti de ces prévisions, il urge de rappeler que le 23 juillet 2024, la Commission de la CEDEAO a envoyé la mission d'enquête préélectorale au Ghana avant les élections du 07 décembre 2024.

Dans une déclaration officielle issue à Abuja au Nigeria le mercredi 21 août 2024, la Commission de la CEDEAO a précisé que ses missions préélectorales ne publient pas leurs conclusions, car ces rapports sont confidentiels et destinés uniquement au président de la Commission pour l'aider dans ses engagements avec les États membres.

La Commission a souligné qu'à aucun moment elle n'a prédit des violences dans le processus électoral au Ghana. Sur ce point, elle a déclaré qu’ « À aucun moment, avant, pendant et après la mission d'enquête, la CEDEAO n'a « prédit la violence » dans le processus électoral » et a qualifié la publication du journal mis en cause de déformation des procédures et des conclusions de la mission.

Considération pour la démocratie ghanéenne

Pour les avancées démocratiques enregistrées au Ghana, la Commission de la CEDEAO dit tenir le Ghana en haute estime en tant que modèle de démocratie et de tolérance en pleine maturation sur le continent et cite souvent le pays comme modèle de régulation dans la région.

Elle a de ce fait condamné « toute tentative de certains médias d’utiliser abusivement le nom de la CEDEAO dans leurs vaines tentatives de semer la discorde parmi les plus de 32 millions de Ghanéens épris de paix par le biais de manipulations, de positions partisanes et d’incitations voilées à l’intolérance et à la violence ».

Pour tout, la CEDEAO dit réitérer « sa confiance dans la résilience des institutions démocratiques du Ghana. Elle continuera à accompagner le gouvernement ghanéen et le peuple ghanéens pour organiser à nouveau des élections transparentes, inclusives et pacifiques en décembre 2024 ».

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com -