Dans la soirée du jeudi 8 août 2024 à Miadzin, localité située à 1km d’Adzopé, s’est produit un grave accident d’un véhicule communément appelé massa en provenance d’Abidjan et en partance pour Daoukro avec 32 personnes à bord (28 adultes et 04 enfants). L’accident a fait des victimes dont 20 personnes calcinées (18 adultes et 02 bébés), 11 blessés et 01 bébé indemne évacués au CHR d’Adzopé.

Suite à ce drame, le gouvernement, à travers le Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, encore une fois, a manifesté sa compassion et son soutien à l’ensemble des familles des victimes décédées et apporté réconfort et assistance aux blessés.  

Ce mardi 13 août 2024, une délégation dudit Ministère, conduite par la Ministre Myss Belmonde Dogo s’est rendue à Adzopé dans la région de la Mé, pour apporter assistance et compassion du gouvernement aux victimes et parents de victimes du tragique accident qui a eu lieu le jeudi précédent. La cérémonie s’est tenue dans la salle de réunion de la préfecture de région. Mais avant de se rendre dans les locaux de la préfecture, la Ministre a marqué un arrêt sur le lieu de l’accident où se trouve encore la carcasse calcinée du minicar.

Sorti indemne de façon miraculeuse de cet accident, Anzian N’guanza Thomas, raconte l’horreur. « Le jeudi 08 août, j’étais allé à Abidjan pour des courses, et après ces courses, je suis allé emprunter un minicar de 25 ou 22 places, durant le trajet, arrivé au péage de Tomasset, le véhicule est tombé en panne et juste après le dépannage, nous avons repris notre trajet. Ce jour-là, j’étais un peu souffrant et assis à l’arrière du véhicule et je dormais. Tout d’un coup, je me retrouve dans un ravin avec de la fumée et la flamme devant le véhicule. Je me débattais pour sortir, mais toutes les portières étaient bloquées, mais par la grâce de Dieu, j’ai eu une ouverture par la toiture de la voiture et j’ai sauté, afin de me diriger au goudron. Par la grâce de Dieu je me porte mieux, j’ai eu des égratignures après une prise en charge au CHR d’Adzopé je suis rentré chez moi le même jour. Je n’ai pas pu porter assistance aux autres parce que le niveau des flammes était fort », relate-t-il.

Ehouman Koffi, le porte-parole des victimes, a quant à lui, exprimé sa reconnaissance et sa gratitude au gouvernement pour la solidarité et la compassion dont il fait preuve aux familles endeuillées et aux blessés en ces circonstances difficiles. « Le 08 août 2024, nous avons été frappés par un malheur. Aujourd’hui, madame le ministre, vous êtes venue nous apporter votre soutien dans cette épreuve difficile. Merci au gouvernement avec à sa tête le président de la République qui est toujours proche de la population. Un merci particulier pour vous, madame le Ministre, pour votre présence à nos côtés dans les moments difficiles », s’est-il exprimé.

Quand elle prend la parole, la ministre, Myss Belmonde Dogo, trouve les mots justes pour consoler les familles éplorées et assurer les blessés du soutien du gouvernement.  

« Chers parents des familles endeuillées, je suis cet après-midi à vos côtés au nom du président de la République pour vous dire « Yako ». Le gouvernement ne pouvait pas rester très loin de vous dans cette période difficile. Nous sommes venus vous dire, nous sommes à vos côtés. Le drame qui vous touche, touche toute la Côte d'Ivoire. Prendre un véhicule de transport pour regagner sa famille ou pour une activité et prendre rendez-vous avec la mort, sont deux choses différentes. Dieu a voulu à la fin de la journée du 08 août, que vos frères et sœurs qui étaient à bord de ce Massa trouvent la mort, une mort difficile. Nous avons eu pour la seule nuit du 08 août 19 corps calcinés, dont 11 ont pu être identifiés ainsi que 02 bébés, le 11 août, 01 des blessés évacués au centre des grands brûlés de Cocody a succombé suite à ses blessures ce qui ramène le nombre à 20 personnes décédées. Nous sommes venus vous dire Yako. C’est arrivé et comme le dirait les religieux, c'est Dieu qui l’a voulu », a déclaré Myss Belmonde Dogo.

La ministre a eu un mot de réconfort pour chaque famille endeuillée. « C’est douloureux quand on sait que dans ce véhicule de transport il y avait des femmes et des enfants, je tenais particulièrement à dire Yako à mon frère qui vient de Daoukro qui a perdu son épouse et sa fille, Yako au papa de la petite Apie, Yako pour votre épouse, que Dieu vous soutienne. Je dis Yako particulièrement à tous, mais surtout au père qui a perdu son épouse et dont le bébé a 06 mois, que Dieu vous fortifie, qu’il console vos cœurs ainsi que vos familles. Je souhaite un bon retour à chacun d’entre vous, parce que je sais que vous n’êtes pas d’Adzopé », a-t-elle poursuivi.

Elle a terminé en remerciant le préfet, l’ensemble du corps préfectoral, les forces de défense et de sécurité et les sapeurs-pompiers, pour les rôles importants qu’ils ont à jouer dès la survenue de ce drame. « Vous avez pris en charge, monsieur le préfet cette situation dès les premières heures et vous êtes restés aux côtés des familles, vous avez mis toutes vos cellules en alerte pour cette situation. Adzopé n’était pas concernée dans cette situation, c’est un véhicule qui quittait Abidjan pour Daoukro et Adzopé s’est mobilisé comme un seul homme, l’infirmière qui descendait de sa garde a dû rester pour s’occuper du bébé âgé de 06 mois, veuillez lui traduire mes mots de remerciements. C’est ça la solidarité voulue par le président. Merci aux populations d’Adzopé pour cette solidarité, merci au conseil régional, merci à Mme le maire, merci aux populations d’être restées aux côtés des familles endeuillées d'avoir partagé ce deuil avec les familles. Lorsque Adzopé le fait, c’est toute la Côte d’Ivoire qui le fait, parce que nous sommes tous Ivoiriens, cette situation nous a tous attristés au lendemain de l’indépendance, je tenais particulièrement à vous dire merci. Que la solidarité soit la valeur la mieux partagée », a-t-elle prôné.

Notons que le chauffeur du véhicule, au nombre des blessés, est encore interné et sous surveillance policière. Enfin, les familles des personnes décédées ont reçu chacune la somme de 500.000 et les blessées la somme de 200.000.

Wassimagnon