Côte d'Ivoire: Affaires maritimes, la DGAMP et des experts de l'OMI, travaillent à renforcer la sécurité des navires non conventionnels
La flotte maritime ivoirienne compte en son sein plusieurs navires qui ne répondent pas aux normes de sécurité recommandées par l'Organisation Maritime Internationale (OMI). Dans le secteur du transport et de la pêche maritime principalement, cette situation constitue un risque pour les nombreux acteurs et usagers.
Conscient de cette problématique, le gouvernement ivoirien à travers le Ministère des Transports et plus précisément, la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires (DGAMP), a décidé d'adresser la question avec le concours des experts de l'Organisation Maritime Internationale (OMI). Un atelier à cet effet, a été ouvert ce lundi 12 août 2024 à Abidjan et va s'étendre jusqu'au 16 du mois.
Cet atelier portant sur la sécurité des navires non couverts par la convention SOLAS, concerne les transbordeurs nationaux (navires de transport des personnes) les navires de transport des marchandises et les navires de pêche. Il s'agira au cours de cette rencontre pour les experts de l'OMI et les agents de la DGAMP, de travailler à renforcer les systèmes de sécurité de ces navires, qui constituent un enjeu crucial pour la protection des vies humaines, la préservation des ressources maritimes et la pérennité des économies locales.
Pour le Commandant Babacar Diop, consultant principal de l'Organisation Maritime Internationale (OMI), qui a l'honneur de conduire les travaux de cet atelier, le programme qui rythmera cette activité est aussi riche que diversifié.
" Cet atelier couvre des thèmes fondamentaux tels que les responsabilités de l'État du pavillon et de l'État du port, la réglementation ivoirienne applicable, ainsi que l'introduction de certaines conventions et recommandations internationales, comme l'Accord de Cape Town et les règles types de sécurité des transbordeurs. Nous aurons également l'opportunité de revisiter l'historique des accidents de navires ivoiriens non couverts par la convention SOLAS et d'analyser les enquêtes d'accidents, afin de tirer des leçons précieuses pour l'avenir", a expliqué l'expert de l'OMI.
Poursuivant, il fait savoir que cet atelier revêt une importance cruciale, dans ce sens qu'il permet de " comprendre que les navires non couverts par les conventions de l'OMI, bien qu'ils ne soient pas soumis aux mêmes exigences que les grands navires commerciaux, jouent un rôle vital dans notre économie. C'est pourquoi, nous devons identifier les défis et les problèmes communs liés à leur sécurité et travailler ensemble pour élaborer des solutions adaptées. La discussion sur l'introduction de nouvelles mesures de sécurité pour ces navires, qu'ils soient neufs ou existants, sera un moment clé de nos échanges", a ajouté le commandant Babacar Diop.
L'expert de l'OMI, a également indiqué qu'au cours de cet atelier, la question du processus de certification des navires et l'élaboration des documents de synthèse pour l'amélioration de la sécurité des transbordeurs nationaux, des navires de pêche et des navires de commerce non couverts par les conventions de l'OMI sera abordée. Car dit-il : " les recommandations et les bonnes pratiques qui en découleront seront cruciales pour guider nos actions futures".
Le Commandant Babacar Diop a félicité l'État ivoirien pour l'initiative de cet atelier qui selon lui, montre que le gouvernement a bien pris conscience de la situation. " l'État ivoirien prend là une initiative louable, parce que les pays en développement ont souvent négligé la législation et la réglementation par rapport à ces navires et on s'est rendu compte qu'il y a énormément d'accidents et de pertes en vies humaines. Au cours de cette semaine, on va faire reprendre conscience à nos États de l'injonction qui leur est faite pas les Nations unies sur ce qu'on appelle la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. L'État de Côte d'Ivoire a la responsabilité de se mettre à jour pour assurer la sécurité de ses petits navires, afin de garantir la sécurité des personnes et de l'environnement maritime", a-t-il indiqué.
Représentant le Dr Célestin Serey Doh, le Ministre Délégué auprès du Ministre des Transports chargé des Affaires Maritimes, Soro Benjamin, son directeur de cabinet, a dans son discours, remercié d'entrée l'Organisation Maritime Internationale pour avoir répondu favorablement à l'expression des besoins exprimés en 2023 par la DGAMP.
" Les incidents et accidents liés aux navires non couverts par la convention SOLAS, en raison de leur sensibilité et de leur dangerosité, ont démontré à la face du monde que la maîtrise des instruments garantissant leur sécurité est cruciale. Je vous engage donc à tirer le meilleur profit de cette formation qui, j'en suis persuadé, vous permettra, d'acquérir des aptitudes nouvelles pour une meilleure efficience dans l'adresse des questions de sécurité maritime", a déclaré le directeur de cabinet du ministre Serey Doh à l'ensemble des participants à cet atelier, avant d'ouvrir officiellement les travaux.
Le commandant Babacar Diop lors de la formation, aura à ses côtés, Thierry Baisser, administrateur en chef des affaires maritimes et consultant français, ainsi que du Colonel Oumar Touré, point focal de cette activité qui interviendra en tant que contrepartie nationale sur les propositions du Commandant Dallas Laryea du Bureau de l'OMI en Afrique de l'Ouest.
L'ouverture de cet atelier s'est déroulée en présence du Colonel Julien Konan, Directeur Général des Affaires Maritimes et Portuaires.
Wassimagnon
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