Mali-Ukraine : Rupture diplomatique, Kiev réagit à la décision de Bamako jugée « hâtive et à courte vue »
Assimi Goita et Zelensky
Les autorités ukrainiennes ont réagi à la décision de Bamako de rompre les relations diplomatiques
Alors que le Mali a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, Kiev a réagi lundi 5 août 2024 à cette décision qu'il juge hâtive et à courte vue ».
Dans une déclaration publiée sur son site officiel, le ministère ukrainien des affaires étrangères souligne que "l’Ukraine se réserve le droit de prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques nécessaires en réponse aux actions inamicales du Gouvernement" malien.
Et de poursuivre: "l'Ukraine adhère inconditionnellement aux normes du droit international, à l’inviolabilité de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des autres pays, et rejette résolument les accusations du gouvernement de transition du Mali de 'soutien de l’Ukraine au terrorisme international', ajoute Kiev, rappelant qu'au 20ème siècle, l'Ukraine "a activement soutenu le droit des peuples africains à l’indépendance et à la décolonisation, y compris la République du Mali".
Notons que le Mali a pris la décision de rompre ces relations avec Kiev à la suite des propos de Andriy Yousov, un porte-parole des services du renseignement militaire ukrainiens (GUR).
Sur une chaîne de télévision, Il a déclaré que les rebelles maliens avaient reçu les informations nécessaires pour mener une attaque contre des Russes auteurs de crimes de guerre, sans confirmer directement l’implication de Kiev.
Les rebelles touaregs ont affirmé avoir tué 84 mercenaires de Wagner et 47 soldats maliens, dans le nord du Mali fin juillet.
Le gouvernement malien a exprimé sa stupéfaction face à ces commentaires, accusant l’Ukraine d’avoir admis son implication dans une attaque menée par des groupes terroristes qui a causé la mort de membres des forces de sécurité maliennes.
Dans un communiqué lundi soir, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exprimé sa désapprobation de toute ingérence étrangère pouvant menacer la paix en Afrique de l’Ouest.
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